Un étudiant en art défigure une statue d’esclave bordelaise ; aucun motif raciste


Bordeaux, la ville française qui était une gare de transit dans la traite négrière, craignait que le racisme ne soit à l’origine de la défiguration d’une statue d’esclave africaine recouverte de ce qui ressemblait à de la peinture blanche. Au lieu de cela, la statue a été défigurée avec du plâtre par un étudiant en art, a déclaré la ville mardi.

Une plainte a été déposée et la statue de Modeste Testas, dont le nom d’origine était Al Pouessi, a été immédiatement nettoyée après la découverte lundi du vandalisme.

Mardi, la ville de Bordeaux a annoncé qu’un étudiant en art sans motif raciste était à l’origine du merlan de la statue, dont la tête, les bras et le châle étaient recouverts de plâtre. La plainte a été retirée, mais la ville a dénoncé l’acte non autorisé.

« L’étudiant (a dit) qu’aucune motivation raciste n’était à l’origine de cette action », indique un communiqué, sans identifier l’étudiant. Il a ajouté que « cette initiative isolée » qui manque de respect à l’art est inacceptable, « en particulier celles qui honorent la mémoire des victimes de crimes contre l’humanité ».

Modeste Testas, apparemment éthiopienne, a été achetée adolescente en 1781 par deux frères bordelais puis emmenée dans leur plantation de canne à sucre dans les Caraïbes. La statue du quai surplombant le port avait été inaugurée en mai 2019 à l’occasion de la fête nationale française marquant l’esclavage, la traite négrière et son abolition.

Bordeaux et le port français du Havre, plus au nord, faisaient partie d’un triangle pour la traite négrière qui envoyait des Noirs captifs d’Afrique aux propriétaires d’esclaves de l’autre côté de l’océan Atlantique.

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