Un chien de garde français met en garde contre l’influence des grandes technologies sur les services de paiement


Un homme utilise un smartphone iPhone 7 pour démontrer le service de paiement mobile Apple Pay dans un café à Moscou, Russie, le 3 octobre 2016. REUTERS / Maxim Zmeyev

Les services de paiement numérique développés par des géants de la technologie américains tels qu’Apple (AAPL.O) et Google d’Alphabet (GOOGL.O) risquent de renforcer leur pouvoir de marché en leur donnant une plus grande influence sur les données des consommateurs, a déclaré jeudi l’autorité antitrust française.

Les remarques, qui font partie d’un avis de 127 pages, font suite à une enquête d’un an sur les nouvelles technologies de paiement et mettent en lumière les opinions du chien de garde sur le terrain, marquées par une prolifération d’applications bancaires pour smartphone, telles que le britannique Revolut et le N26 allemand.

Selon lui, le chien de garde français affirme que les services de paiement d’Apple, de Google et d’Amazon bénéficient d’importants avantages concurrentiels grâce au grand nombre d’utilisateurs que leurs plates-formes ont attiré et à la richesse de données qu’ils ont collectées.

Celles-ci leur permettent de mieux évaluer la santé financière de leurs utilisateurs et d’adapter leurs offres, notamment en estimant le prix maximum qu’un client est prêt à payer pour un produit ou un service.

La technologie «Near Field Communication» (NFC), l’outil sans fil à courte portée le plus utilisé pour effectuer des paiements sans contact, peut également constituer une barrière à l’entrée pour les concurrents potentiels, en fonction de l’accès accordé par les fabricants de smartphones ou les systèmes d’exploitation, indique le chien de garde.

Apple Pay n’est disponible que sur les iPhones et est le seul outil capable d’utiliser la technologie sans contact NFC sur ces smartphones, par exemple.

Les plus grandes entreprises de technologie ont également une telle puissance financière, selon le chien de garde, qu’elles peuvent investir des sommes énormes pour mieux intégrer les outils de paiement dans leurs systèmes, augmentant ainsi le risque de verrouillage des consommateurs dans leur plate-forme.

Apple Pay a déjà fait l’objet d’un examen réglementaire de la part de la Commission européenne, dans le cadre d’une enquête lancée l’année dernière.

Les régulateurs antitrust de l’UE examinent l’exigence d’Apple qui oblige les développeurs d’applications à vendre aux clients en utilisant son propre système d’achat intégré. Ils craignent également qu’Apple Pay, lancé en 2014, soit le seul service de paiement mobile autorisé à utiliser la fonctionnalité «tap and go» sur les iPhones.

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