Soudan: 250 tués, plus de 100 000 déplacés alors que la violence augmente au Darfour, selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés |


Selon l’agence, 250 personnes – dont trois travailleurs humanitaires – ont également perdu la vie dans les affrontements qui ont commencé le 15 janvier dans la province du Darfour occidental et se sont propagés au Darfour Sud le lendemain.

Boris Cheshirkov, un porte-parole du HCR, a déclaré aux journalistes lors d’un point de presse régulier à Genève vendredi, qu’environ 3 500 nouveaux réfugiés soudanais sont arrivés dans l’est du Tchad.

«Ces réfugiés – dont la majorité sont des femmes et des enfants – ont été hébergés dans quatre endroits très éloignés, dépourvus de services de base ou d’infrastructures publiques, où ils se sont réfugiés sous les arbres», a-t-il déclaré.

«En raison de la situation du COVID-19, les autorités locales tchadiennes dirigent les nouveaux arrivants vers un site de transit, où ils seront mis en quarantaine avant d’être transférés dans un camp de réfugiés existant, loin de la frontière», a ajouté le porte-parole du HCR.

Il a dit que l’agence des Nations Unies achemine les fournitures dans la région pour répondre à leurs besoins, et mobilise des ressources dans le cadre d’une réponse interinstitutions.

‘Briser le cycle de la violence’

Les autorités de la région ont tenté de contenir la situation et ont déployé des forces de sécurité dans la région, mais «de graves lacunes» en matière de protection subsistent, selon le bureau des droits de l’homme de l’ONU.

Cependant, un «risque imminent» de nouvelles violences subsiste, dans un environnement «où les tensions ethniques et tribales vieilles de plusieurs décennies, encore alimentées par l’ancien régime, continuent de s’aggraver», a déclaré la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors du même exposé.

Selon certaines informations, les établissements de santé locaux sont incapables de faire face au nombre élevé de victimes, a-t-elle ajouté.

Le porte-parole du HCDH a appelé le Gouvernement soudanais à protéger les civils et à rétablir l’ordre public et l’état de droit au Darfour.

Elle a également appelé à des enquêtes approfondies et efficaces sur la violence afin de traduire les auteurs en justice et «de briser le cycle des citoyens armés qui se font justice eux-mêmes pour venger les attaques contre les membres de leurs communautés».

Une vaste région déchirée par les conflits

Le Darfour, une vaste région à peu près de la taille de l’Espagne et en proie à la violence depuis des années, a été le site d’une mission de maintien de la paix hybride ONU-Union africaine (MINUAD) qui a été déployée pour protéger les civils, faciliter la fourniture de l’aide et soutenir les efforts visant à lutter contre les causes du conflit.

Le mandat de la MINUAD a pris fin l’année dernière et elle a cessé ses opérations le 31 décembre 2020, environ deux semaines avant la dernière vague de violence.

La mission est en cours de retrait, un processus qui comprend le rapatriement des troupes, de leurs véhicules et d’autres équipements; la séparation du personnel civil; et la fermeture de ses bureaux.

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