Shift Technology veut révolutionner la lutte contre les fraudes aux assurances


Shift Technology va pouvoir accélérer le développement de son activité. La start-up créée en 2013 par Jérémy Jawish, Eric Sibony et David Durrleman, vient d’ouvrir son capital à deux fonds d’amorçage, Iris Capital et Elaia Partners. Ils ont investi 1,4 million d’euros dans cette solution de détection des fraudes aux assurances.

La technologie mise au point par les trois associés est un outil d’aide à la décision pour les gestionnaires antifraude des compagnies d’assurances et des mutuelles. Après avoir travaillé dans un grand groupe d’assurance, Jérémy Jawish et Eric Sibony avaient en effet constaté un manque des solutions industrielles et économiques pour détecter les fraudes.

Une aide à la décision pour le gestionnaire anti-fraude

Concrètement, Shift Technology a développé des algorithmes permettant de modéliser l’analyse des données des polices d’assurance et des déclarations de sinistres, ainsi que des données extérieures, tout en intégrant le savoir-faire des assureurs. « Nous qualifions les sinistres avec un score de suspicion et les raisons de la suspicion, explique Jérémy Jawish. L’objectif, c’est l’optimisation du travail des gestionnaires antifraude pour qu’ils se concentrent sur les sinistres les plus suspects. »

Shift Technology en chiffres

Chiffre d’affaires : NC
Effectif : 3 associés fondateurs
Montant de la levée de fonds : 1,4 million d’euros
Investisseurs : Iris Capital, Elaia Partners
Secteur : Big Data, assurance

La start-up se concentre pour le moment sur les fraudes liées aux assurances habitation et automobile. Mais elle pourra se diversifier sur d’autres types de politiques à l’avenir.

Le modèle économique de la start-up vient par ailleurs bousculer les solutions logicielles définies. Celles-ci imposent une intégration lourde dans le système informatique des sociétés d’assurances qui se chiffre en millions d’euros. Shift Technology a développé un logiciel en mode SaaS qui nécessite une configuration bien plus légère pour le client, la plupart du traitement des données étant réalisé sur la plateforme de la start-up.

Une solution moins coûteuse

« Les montants pour l’installation sont bien moins élevés, reprend Jérémy Jawish. Nous facturons ensuite un montant fixe en fonction du volume de sinistres à traiter. » Pour l’assureur, la facture sera donc fonction de son utilisation.

En apportant une solution numérique à une pratique jusque-là traitée de manière plus empirique, Shift Technology a déjà séduit de grands noms de l’assurance. Ce qui n’a pas échappé aux investisseurs. « La première a choisi qui m’a intéressé, c’est que la société est née d’un besoin du marché », constate Julien-David Nitlech, directeur d’investissement chez Iris Capital. Selon lui, « les gains du Big Data, qui apparaissent dans d’autres secteurs d’activité, n’ont pas encore été mis en œuvre par les assureurs. »

La levée de fonds va permettre à la jeune entreprise d’étoffer son équipe, pour accélérer la commercialisation de son logiciel, mais aussi pour intégrer des équipes de développement. Fin 2015, la société devrait compter une vingtaine de personnes.

Arnaud Dumas

L’argument convaincant
Shift Technology s’inscrit dans la transformation numérique des industries traditionnelles, en utilisant les technologies du Cloud et du Big Data pour aider à détecter les fraudes aux assurances. Son modèle économique peut prendre de l’ampleur au niveau international.

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