Sans club, Anthony Racine aspire à « s’installer durablement dans un projet et retrouver un peu de sérénité »


Les étés commencent à se suivre pour Antoine Racine (1,90 m, 27 ans). Le poste 2 english – qui sort pourtant de son meilleur exercice individuel en carrière (10,3 points) – rencontre des difficultés pour parapher un contrat. Partenaire d’entraînement du Mans en août 2019, puis de Boulazac en août 2020, avant de trouver à chaque fois un club fin septembre (Nancy il ya deux ans et Denain l’an passé), le natif de La Genevraye (Seine-et -Marne) se trouve en forme, cette fois-ci, avec le SLUC Nancy. Si les objectifs de carrière du joueur visent, il a la volonté, dans un premier temps, de s’inscrire dans un projet sur le moyen/long terme. L’ancien pensionnaire de l’INSEP se confie.

Tu sors d’une saison individuelle intéressante où tu as amené ton brin de folie en sortie de banc à coup de 3 points (10,3 points à 35% à 3-points). D’abord pourquoi ne pas rester à Denain ? Ce sont les dirigeants qui ne sont pas signifiés ou tu as préféré ne pas prolonger pour viser une formation d’un standing supérieur ?

Antoine Racine : « J’étais arrivé dans le Nord à la fin du mois de septembre 2020 où j’avais signé un contrat de 1 an dans le but de renforcer l’équipe. Aujourd’hui, Denain n’a toujours pas de centre de formation agréé mais qui se mettra en place à partir de la saison prochaine. Du coup, entre la règlementation des quatre joueurs de -23 ans plus quelques joueurs à mon poste (arrière) qui sont sous contrat, c’était compliqué de rester. Tout s’est fait naturellement et proprement. »

Vous avez réalisé une saison au-delà des espérances de bons nombres d’observateurs en début d’année dernière (5e de Pro B). Quelle a été la recette de cette belle cuvée 2020-21 ?

« La recette de ce bel exercice est qu’il y avait tout simplement un bon groupe et qu’on était très bien encadré. Les coachs (Rémy Valin, Maxence Boyer), les dirigeants (Yohan Senez, Mehdi Chalah), les personnes qui participent au bon fonctionnement du club permettent de te sentir bien à Denain. Et ça c’est formidable. On était l’équipe la plus jeune du championnat et chacun connu bien son rôle dans l’équipe. »

anthony-racine1629108357.jpeg Au sortir d’une belle saison à tout point de vue à Denain, Anthony Racine espère revivre d’aussi belles émotions avec son futur club (photo : Miko Missana)

Et à titre individuel, c’est ta meilleure saison en carrière sur le plan offensif. Mais tu n’arrives pas pour l’heure à surfer sur ce dernier bel exercice. Comment tu l’expliques ?

« Ça va venir, je garde confiance. Comme je l’ai toujours dit je suis quelqu’un qui ne lâche rien et qui s’accroche. C’est dur d’expliquer ma situation, le fait que je sois sans club aujourd’hui, car j’ai appris qu’on ne peut pas contrôler ce qu’on ne voit pas. Ma saison a été bonne individuellement et surtout collectivement comme la précédente année à Nancy. Je continue à progresser, à travailler et à regarder de l’avant tout en prouvant à moi même et non aux autres que je suis capable de répéter les bonnes saisons et de pouvoir me regarder dans le miroir en me disant que j’ai tout donné . J’espère sincèrement pouvoir m’installer dans un projet à moyen-long terme très prochainement. »

« Je m’entoure et j’écoute les personnes qui me poussent vers le haut et connais ma vraie valeur »

A l’heure où on se parle, des équipes t’ont contacté ? De quelle(s) division(s) ?

« Il y a eu deux contacts mais cela n’a pas été suri malheureusement et actuellement c’est plutôt calme. Je vis toujours à aller le plus haut possible c’est-à-dire la première division et un jour toucher à une coupe d’Europe. Mais pour l’heure, l’objectif est simple : s’installer durablement dans un projet et retrouver un peu de sérénité. Les étés comme ça ce n’est vraiment pas facile. »

Aujourd’hui tu es à Nancy où le SLUC t’as ouvert les portes pour continuer à t’entretenir physiquement. Un club où tu avais évolué avant de signer à Denain. Tu prends part aux séances collectives ?

« L’air Lorrain me plaît bien. C’est très gentil de leur part de me laisser participer aux séances collectives. Je reste actif, je garde la forme. »

Pour terminer, ce n’est pas la première fois que tu retrouves dans l’attente d’un club. Cela reste une période que tu vis avec un peu d’anxiété – car les effectifs sont très bien avancés à l’heure actuelle – ou bien tu apprends à gérer en gardant l’espoir de vite décrocher un contrat ?

« Il y a toujours de l’anxiété mais avec l’âge et le temps j’apprends à mieux le gérer. Effectivement, ce n’est pas la première fois que je retrouve sans club au moment où mes clubs représentent le chemin de l’entraînement et ça reste tout de même une situation compliquée mentalement. Je ne m’isole pas, je ne refais pas le monde, j’évite de répondre au « pourquoi » alors que je sais pertinemment que je n’aurais jamais de réponses concrètes. Je m’entoure et j’écoute les personnes qui me poussent vers le haut et surtout qui connaissent ma vraie valeur en tant qu’homme et joueur. Et bien entendu je reste actif. Voilà ce que je fais pour éviter de trop réfléchir et gérer au mieux mon anxiété. »

Laisser un commentaire