Réglementation des crypto-monnaies et banque en 2022


Selon une récente enquête parrainée par OneSpan, 50% des dirigeants et dirigeants de banques aux États-Unis sont principalement préoccupés par la monnaie numérique à l’horizon 2022.

Bien que les États-Unis soient à la traîne dans le développement d’une monnaie numérique de banque centrale, les régulateurs cherchent de plus en plus à clarifier la réglementation du secteur des crypto-monnaies. Cela comprend la répression de l’utilisation de la crypto dans la fraude, le blanchiment d’argent et d’autres activités illégales, et l’imposition d’exigences fiscales sur les actifs crypto.

La recherche a révélé que 41% des personnes interrogées aux États-Unis conviennent qu’une réglementation plus efficace de la cryptographie rendra ce marché plus attrayant pour la participation des banques. En effet, une plus grande clarté réglementaire et une atténuation des risques, en particulier l’application d’exigences anti-blanchiment d’argent (AML), telles que « connaître son client » aux transactions cryptographiques, permettront aux banques d’exploiter plus facilement le secteur émergent.

En exploitant la puissance de la crypto et d’autres technologies basées sur la blockchain, les banques peuvent offrir des services plus efficaces et transparents aux clients, mieux concurrencer les fintech et augmenter leurs profits.

L’administration Biden s’est efforcée d’établir des mécanismes de surveillance et des exigences de déclaration sur la cryptographie sans imposer d’interdiction pure et simple ou de réglementations sévères. La loi sur les infrastructures signée par le président Biden à la mi-novembre étend les exigences de déclaration à une catégorie « actifs numériques » au sens large qui comprend les crypto-monnaies et les jetons non fongibles (NFT).

En élargissant l’exigence de déclaration de trésorerie AML, les destinataires de transactions d’actifs numériques supérieures à 10 000 $ doivent déposer un formulaire IRS 8300 dans un contexte commercial ou commercial. Cette exigence n’entrera en vigueur qu’en 2024 pour permettre au département du Trésor et à l’IRS d’apporter des précisions supplémentaires, notamment sur la définition des actifs numériques.

Les programmes de ransomware très médiatisés, qui sont devenus plus répandus et sophistiqués pendant la pandémie, ont été un élément moteur majeur dans le paysage réglementaire de la cryptographie.

Les priorités nationales de LBC/FT du FinCEN, publiées en juin 2021, incluent « la cybercriminalité, y compris les considérations pertinentes en matière de cybersécurité et de monnaie virtuelle ». L’agence note que « permettre un traçage et une interdiction rapides des produits de la monnaie virtuelle » est un objectif essentiel dans la répression des paiements par ransomware, qui sont souvent exigés en crypto-monnaie. En octobre, le ministère de la Justice a lancé une équipe nationale de lutte contre la crypto-monnaie pour enquêter et poursuivre les cas de crypto-monnaie dans le cadre d’activités illégales.

Plusieurs textes législatifs introduits cette année visent à clarifier la réglementation et à réprimer le rôle de la crypto dans la criminalité.

Le Sanction and Stop Ransomware Act, présenté au Congrès en août, vise à renforcer la cybersécurité nationale en élaborant des exigences obligatoires en matière de cybersécurité et en réglementant les échanges cryptographiques. En vertu du projet de loi, qui est actuellement en commission au Sénat, le secrétaire au Trésor aurait 180 jours après son adoption pour élaborer et mettre en place des réglementations visant à réduire l’anonymat des échanges cryptographiques.

La loi sur l’élimination des obstacles à l’innovation, adoptée par la Chambre en avril, exigerait que la Securities and Exchange Commission et la Commodity Futures Trading Commission établissent un groupe de travail conjoint sur les actifs numériques afin de promouvoir la clarté réglementaire et d’encourager l’innovation. Le Token Taxonomy Act cherche en outre à favoriser la transparence réglementaire en définissant des « jetons numériques », qui seraient exemptés de la définition d’un titre.

À l’approche de 2022, un défi important consistera à développer une approche plus cohérente pour réglementer l’industrie de la cryptographie. Divers États et agences nationales se sont lancés dans la publication de règles, de normes et de définitions parfois disparates. Cela a créé un paysage réglementaire fragmenté : la SEC, l’IRS et la CFTC ont toutes des définitions différentes de la crypto-monnaie, et chaque agence souhaite participer à l’élaboration de nouvelles réglementations.

En raison de la nature transnationale de la crypto-monnaie, les États-Unis doivent également chercher à s’engager dans des efforts internationaux de LBC/FT et dans la formulation de normes internationales. Une priorité clé devrait être d’établir une définition internationalement acceptée des actifs numériques et de la crypto-monnaie.

Afin de remédier à ces incohérences réglementaires, le président Biden envisagerait de publier un décret exécutif pour demander aux agences fédérales d’étudier et de développer des recommandations sur la cryptographie, y compris ses implications pour la sécurité nationale et l’innovation. La protection des consommateurs, la recherche et le développement et la politique de la concurrence seront également des sujets clés à considérer, et un crypto tsar national pourrait même être à l’ordre du jour.

Même si le décret ne se concrétise pas, le président cherchera toujours à créer une approche plus robuste et ciblée de la réglementation de la cryptographie. 2022 devrait être l’année la plus cruciale à ce jour pour consolider les normes de cryptographie aux États-Unis, et les banques devraient bénéficier de manière significative de la clarté réglementaire et des opportunités d’innovation.

Michel Magrath est vice-président des réglementations et des normes mondiales chez OneSpan.

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