Quelle est la taille de l’économie des townships d’Afrique du Sud ?
Standard Bank est la dernière entreprise à vanter le potentiel de l’économie des townships sud-africains, rejoignant de nombreuses entreprises, notamment dans les secteurs de la banque, de l’épicerie et des télécommunications.
Les petites entreprises opérant dans des cantons historiquement désignés à la périphérie de l’économie urbaine développée du pays font autant partie de notre économie que les grandes entreprises nationales ou les multinationales locales opérant à partir de Sandton, a déclaré le prêteur.
Simone Cooper, responsable des clients commerciaux à la Standard Bank, estime que les entreprises des townships sont le chaînon manquant nécessaire pour amener l’Afrique du Sud sur une voie de croissance plus élevée et plus inclusive.
« Le secteur des petites entreprises d’Afrique du Sud est d’une importance cruciale car il peut débloquer la croissance, l’inclusion et la stabilité sociale à long terme – tout ce qui a échappé à l’Afrique du Sud pendant si longtemps. Loin d’être périphériques, les petites entreprises sont au cœur de la construction de l’économie et de la société que nous voulons tous », a déclaré Cooper.
En mai, MTN Afrique du Sud a déclaré qu’il augmenterait ses investissements dans le Gauteng à hauteur de 2,2 milliards de rands pour répondre à la demande croissante, tandis que le groupe a déclaré qu’il étendrait également sa portée dans les zones des cantons, pour alimenter la croissance et stimuler la participation dans le économie numérique. Cela comprend plusieurs solutions de portefeuille numérique.
Un segment de petites entreprises diversifié, dynamique et en croissance stimule la croissance, l’emploi généralisé et l’innovation qui élargit l’inclusion, renforce la prospérité générale et maintient la stabilité sociale, a déclaré Cooper.
«Étant donné le rôle très important que jouent les petites entreprises dans la croissance de l’emploi et du PIB dans le monde, si les Sud-Africains sont déconcertés par la croissance terne et l’incapacité de notre économie à fournir des emplois, nous n’avons pas besoin de chercher plus loin que la façon dont nous soutenons, développons et incluons notre petit – et en particulier nos petits segments d’activité de périphérie ou de canton – dans l’économie formelle », a déclaré le chef d’entreprise.
Le segment des petites entreprises d’Afrique du Sud se caractérise par un fossé entre les entreprises urbaines plus formelles situées plus près des pôles commerciaux et financiers développés – et les entreprises périurbaines ou périphériques moins formelles situées dans les townships, les établissements informels ou parmi les communautés rurales.
La Standard Bank a déclaré avoir développé une gamme de solutions conçues pour combler la distance entre les petites entreprises des cantons périphériques et l’économie formelle.
La plupart d’entre eux portent sur la lutte contre l’informalité – par exemple, en aidant les petites entreprises émergentes à s’enregistrer officiellement, en créant des canaux de paiement adéquats et en développant les capacités des entreprises en leur donnant accès à la technologie et aux conseils.
Dans un exemple, Standard Bank a déclaré qu’elle s’était associée à un agrégateur de produits frais basé dans un canton, Spinach King, faisant de la petite entreprise une entreprise primée à plusieurs reprises fournissant plus de 150 magasins de détail, dont le groupe Spar, Pick N Pay, Wellness Warehouse et diverses épiceries fines dans le Western Cape, Gauteng et KZN.
Le prêteur a déclaré qu’il avait également aidé Spinach King à construire ses propres succursales à Khayelitsha et Phillipi tout en développant ses propres usines de production centrales au Cap et à Johannesburg.
Quelle est la taille de l’économie du canton?
La société de services financiers, Investec, affirme qu’environ 17% de l’emploi total du pays provient de l’économie informelle ou de l’économie dite des cantons.
« Les entreprises informelles opèrent dans une multitude d’industries et offrent des biens et des services qui répondent à divers besoins sociaux et économiques au sein des communautés des cantons. Le commerce de détail domine l’économie informelle des cantons, avec des magasins de spaza, des établissements de restauration rapide, des boulangeries, des shebeens et des colporteurs.
« Les entreprises supplémentaires comprennent la location d’arrière-boutiques, les opérateurs de taxis minibus, les mécaniciens et les batteurs de panneaux, les fabricants de métaux, les services de garde d’enfants, les barbiers et les salons de coiffure, entre autres », a-t-il déclaré.
Et tandis que les entreprises informelles contribuent pour une part croissante au PIB (6 % en 2017), beaucoup ne paient pas d’impôts, bien qu’elles paient la TVA sur leurs achats. De nombreux opérateurs informels gagnent simplement en dessous du seuil d’imposition sur le revenu prévu par le fisc sud-africain.
« Les revenus typiques des employés du secteur informel sont inférieurs de moitié à ceux du secteur formel. Selon Stats SA, le revenu médian des travailleurs du secteur informel est d’environ 2 000 rands par mois, contre 4 300 rands dans le secteur formel. Les travailleurs indépendants, en particulier les hommes, gagnaient plus – 6 700 rands par mois, en moyenne.
L’Afrique du Sud compterait plus de 500 cantons, dont Soweto, à Johannesburg, est le plus grand avec plus de 1,3 million d’habitants. Il est suivi par Tembisa à Kempton Park, avec environ un demi-million d’habitants, et Katlehong à Germiston, avec plus de 400 000 habitants.
La FNB a déclaré dans le passé qu’avec jusqu’à la moitié de la population urbaine d’Afrique du Sud vivant dans des townships, l’écosystème qui soutient ces communautés justifie une attention beaucoup plus grande de la part du secteur bancaire.
Les statistiques montrent qu’il y a environ 30 à 40 entreprises pour 1 000 habitants dans les cantons. FNB estime que cela se traduit par environ 800 000 à un million d’entreprises. La majorité d’entre elles sont des entreprises de survie, avec environ 300 000 représentant des entités employant trois personnes ou plus, a déclaré le prêteur, bien qu’avant la pandémie.
Tarte du consommateur
Le rapport 2021 sur le marketing des cantons sud-africains publié par RogerWilco a révélé que les magasins de spaza contribuent jusqu’à 5,2 % au PIB de l’Afrique du Sud, employant 2,6 millions de personnes. Cela mettrait l’économie élargie de ces dépanneurs informels autour 600 millions de rands en chiffres constants du PIB.
Le rapport note que ces magasins subissent la pression des grands détaillants.
Pick n Pay a noté dans un rapport annuel de décembre 20021 que le secteur de l’alimentation et de l’épicerie du pays comprend un secteur formel moderne et un vaste secteur informel. Le marché total avait une valeur estimée à 900 milliards de rands en 2021, avec environ 60 % du marché considéré comme formel et environ 40 % informel.
Le marché formel de l’alimentation et de l’épicerie sud-africain est très concurrentiel. Quatre grands distributeurs, dont notre Groupe, représentent environ 50 % des ventes. Avec un chiffre d’affaires de 900 milliards de rands sur son segment sud-africain au cours de l’exercice 21, Pick n Pay a estimé qu’il détenait près de 10 % du marché total et environ 16 % du marché formel.
L’échelle des commerces de détail dans les cantons varie considérablement, selon Reuters, citant FirstRand. Le prêteur aurait découvert que l’échelle des entreprises non bancarisées est beaucoup plus grande qu’elle ne le pensait.
Il a trouvé des grossistes en espèces beaucoup plus importants que prévu, certains réalisant un chiffre d’affaires pouvant atteindre 40 millions de rands, a déclaré Reuters. « Même les très petits magasins de canton tournent généralement plus de 2 millions de rands par an », a-t-il déclaré.
« Un segment des petites entreprises plus important et plus robuste en Afrique du Sud augmentera considérablement l’emploi, permettant à davantage de Sud-Africains de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Le résultat sera moins de personnes dépendant du gouvernement national pour les allocations sociales et autres services sociaux. Un secteur des petites entreprises florissant élargira l’assiette fiscale et augmentera les revenus nationaux », a déclaré la Standard Bank.
« Tout cela libérera le gouvernement pour qu’il concentre ses financements sur le maintien et l’expansion de l’infrastructure sociale et économique afin de stimuler la croissance et d’étendre l’inclusion. »
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