plus de pass sanitaire en cas de refus ?


3e dose de vaccin Covid : plus de pass sanitaire en cas de refus ?

3E DOSE. La troisième dose pour tous, ce n’est pas encore d’actualité, en revanche le gouvernement évoque la « possibilité » de mettre fin au pass sanitaire en cas de refus.

[Mis à jour le 19 octobre 2021 à 14h59] Après l’obligation vaccinale pour les soignants, après l’obligation de la vaccination pour le pass sanitaire, ce dernier sera-t-il exclu en cas de refus de la 3e dose ? Pour l’heure, le gouvernement n’a pas tranché. Invité de RTL ce mardi 19 octobre, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a confirmé la « possibilité » d’une telle mesure mais assure « qu’aucune décision n’a été prise en ce sens aujourd’hui ». Des propos qui confirment ceux de Jean Castex lundi midi au Vatican. Le Premier ministre, interrogé sur le sujet, a expliqué que la décision était soumise à la HAS et du Conseil scientifique. « Les conditions pour bénéficier du pass sont définies par la HAS (Haute Autorité de Santé). Interrogé de nouveau sur ce sujet, Matignon temporise auprès de BFM TV « la question de suspendre le pass vaccinal à une troisième dose va être soumise à l’arbitrage du président de la République et du Premier ministre. Puis, si c’est validé, il faudra un avis de la HAS et du Conseil scientifique ».

Toujours sur RTL ce mardi 19 octobre, Gabriel Attal a invité les personnes éligibles à la 3e dose de prendre rendez-vous. « Un certain nombre d’études scientifiques l’ont confirmé. Aux alentours de six mois après la deuxième dose, 6 millions de personnes sont éligibles. Sur ces 6 millions, seules 2 millions de personnes ont eu recours au rappel. C’est beaucoup mais c’est peu. Je lance un appel au rappel. Il faut faire le rappel pour gagner un haut niveau de protection. »

Par ailleurs, il y a quelques jours, la Haute autorité de santé a « déconseillé » d’utiliser le vaccin Moderna pour la dose de rappel. Pour justifier cette décision, la HAS s’est appuyée sur une étude scandinave qui devrait paraître dans les prochains jours sur le risque de myocardite pour les personnes de moins de 30 ans. « Les annonces de diverses autorités sanitaires ont mis en lumière les inconnues qui restent sur la dose et la population cible pour le rappel par Spikevax (vaccin Moderna, NDLR) et justifient d’attendre que l’instance européenne apporte les précisions attendues dans le cadre de l’autorisation de mise sur le marché en cours d’examen ».

Nouveau durcissement du gouvernement dans la campagne de vaccination ? Selon la ministre du Travail Elisabeth Borne interrogée par Europe 1, le retrait du pass sanitaire pourrait être acté en cas de refus de la 3e dose. « C’est quelque chose qu’on regarde mais ce n’est pas décidé aujourd’hui » at-elle déclaré vendredi 15 octobre. « On sait que l’immunité baisse fortement au bout de six mois, donc il faut absolument faire cette troisième dose ». Début septembre, lLe ministère de la Santé assure à L’Info qu’une « personne éligible à une dose de rappel conservera un pass valide en 2/2. Si la personne fait une troisième dose, elle aura un nouveau pass sur lequel il sera marqué 3/3. Mais l’ancien reste valable ».

Depuis le 5 mai, les personnes immunodéprimées doivent recevoir trois doses du vaccin conformément à l’avis du 22 avril 2021 du Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale. Pour rappel, il s’agit des personnes :

  • ayant reçu une transplantation d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques
  • sous-série lymphopéniante
  • traité par des médicaments immunosuppresseurs forts, comme les antimétabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) et les AntiCD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima)
  • dialysées chroniques après avis de leur médecin traitant qui décidera de la nécessité d’examens adaptés ;
  • au cas par cas, les personnes sous immunosuppresseurs ne concernent pas les catégories mentionnées ou porteuses d’un déficit immunitaire primitif.
  • (depuis le 18 juin) atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par antiCD20.

Lors d’une interview accordée à RTL, Jean Castex a donné des précisions sur le calendrier de la 3e dose, évoquant un relancement de la campagne dans les Ehpad le 12 et le 13 septembre. Les plus de 65 ans peuvent reprendre rendez-vous  » dès le début « , ajoute le chef du gouvernement, rappelant qu’un délai de 6 mois doit être respecté entre la deuxième et la troisième dose. Pour le moment, cette 3e dose n’est pas étendue à l’ensemble de la population. Une bonne décision pour Alain Fischer comme il explique dans une interview pour Ouest France. « Nous le réservons aux plus de 65 ans et aux malades chroniques ou aux personnes obèses parce que la protection du vaccin contre les formes graves de la maladie ont tendance à s’estomper chez les plus fragiles passé six mois. Le rappel est justifié pour eux , qui représentent 24 millions de personnes. Si la circulation du virus reste contenue, il n’y a pas de raison à ce stade de prévoir un rappel pour tous. On pourrait le faire rapidement en cas de rebonds, la mémoire immunitaire pouvant être facilement réveillée par un rappel, même très longtemps après le vaccin. »

La A A en revanche déjà indiqué ce 7 octobre qu’elle recommandait une 3e dose pour les soignants et l’entourage des soignants, une décision actée par le gouvernement.

Actée, cette 3e dose est nécessaire pour les soignants selon le Monsieur vaccin du gouvernement Alain Fischer « parce qu’ils sont plus exposés que les autres du fait de leur travail, et parce que l’augmentation fantastique des anticorps induite par la troisième dose fait que l’on transmet probablement moins la maladie. Ces deux arguments plaident en faveur du rappel pour eux. »

Comme pour la vaccination actuelle, vous pouvez prendre rendez-vous sur les plateformes dédiées comme Doctolib qui lance la prise de rendez-vous dès le lundi 30 août pour les premières injections prévues le 1er septembre. Vous pouvez également prendre rendez-vous chez votre médecin ou à la pharmacie la plus proche.

Pour les Ehpad, c’est sur une plate-forme spécifique que les structures peuvent, à raison de deux jours par semaine, commander le vaccin. Pour l’organisation, les responsables d’Ehpad estiment qu’il suffit de deux infirmières et quatre auxiliaires de vie, sur deux ou trois jours, pour gérer une majorité de résidents.

Une étude réalisée par l’organisme d’assurance maladie Maccabi en Israël démontre que la 3e du vaccin Pfizer serait efficace à 86% pour les personnes de plus de 60 ans. L’étude comparée aux résultats observés chez 149 144 personnes âgées de plus de 60 ans au moins une semaine après avoir reçu un rappel vaccinal, à celles de 675 630 autres qui n’avaient reçu que deux doses, en janvier ou février. Selon l’étude, 37 des personnes ayant reçu une troisième injection ont été testées positives au coronavirus, soit 0,24 pour 1 000, contre 1 064 chez celles qui n’avaient reçu que deux doses, soit 1,57 pour 1 000. Pour rappel, Pfizer et BioNTech avaient affirmé dans un communiqué que ce rappel pouvait permettre de préserver et même dépasser les niveaux élevés de protection contre la originelle du coronavirus responsable du Covid et contre ses variants « , selon des données de son essai de phase 1 .

Faut-il avoir peur ? D’après une étude américaine, publiée mardi 28 septembre, les premières études sur les personnes ayant reçu une troisième dose sont plutôt positives à ce jour. « Les doses de rappel sont pour le moment bien tolérées », ont souligné les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies). Si des effets secondaires ont été détectés, ils restent très similaires à ceux observés lors de la deuxième injection.

En effet, sur 20.000 personnes observées, 79% ont signalé une douleur localisée, notamment à l’endroit de la piqûre et 74% ont affirmé la présence d’une réaction « systémique », par exemple la fatigue. « La fréquence et le type d’effets secondaires étaient similaires à ceux observés après les deuxièmes doses de vaccins, et ils étaient la plupart des temps légers ou modérés, et de courte durée », a fait remarquer Rochelle Walensky, la directrice des CDC, lors d’une conférence de presse.

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