O’Toole votera contre le projet de loi d’initiative parlementaire du député sur l’avortement sélectif selon le sexe


Le chef conservateur Erin O’Toole dit qu’il votera contre un projet de loi d’initiative parlementaire présenté par un député conservateur qui ferait de l’avortement sélectif le sexe une infraction pénale.

«Comme vous le savez, je suis pro-choix et je voterai contre ce projet de loi d’initiative parlementaire», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Ottawa lundi matin. «En tant que premier ministre, je défendrai toujours les droits – les droits de la personne – de tous les Canadiens pour qu’ils prennent cette décision eux-mêmes. J’ai été très clair à ce sujet et je serai premier ministre.

O’Toole n’a pas dit s’il ordonnerait à ses détracteurs de voter contre le projet de loi C-233, également connu sous le nom de «Loi sur l’avortement sélectif en fonction du sexe», qui érigerait en infraction pénale le fait pour un médecin de pratiquer un avortement uniquement motifs du sexe du fœtus.

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La chef conservatrice Erin O’Toole a tenu une conférence de presse en même temps que la députée Cathy Wagantall exposait son projet de loi sur les avortements sélectifs selon le sexe aux journalistes. 1:19

Cathay Wagantall, députée conservatrice de la circonscription de Yorkton-Melville en Saskatchewan, a présenté le projet de loi. Il a fait l’objet d’une première lecture à la Chambre des communes en février 2020 et les députés devraient débattre du projet de loi mercredi.

Lors d’une conférence de presse distincte ce matin, Wagantall a déclaré qu’elle avait présenté le projet de loi en raison d’un manque de législation sur l’avortement sélectif selon le sexe.

«Par-dessus tout, je présente ce projet de loi pour défendre les filles et les garçons nés au Canada qui sont avortés simplement en raison de leur sexe», a-t-elle déclaré. «Mon projet de loi s’attaque à l’inégalité entre les sexes dès les premiers stades de la vie».

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Cathay Wagantall a déclaré qu’elle respectait la décision de la chef conservatrice Erin O’Toole de voter contre son projet de loi d’initiative parlementaire sur l’interdiction de l’avortement sélectif selon le sexe. 0:52

Interrogée sur les commentaires d’O’Toole, Wagantall a déclaré qu’elle respectait son intention de voter contre le projet de loi.

« Je respecte l’opportunité de mon chef de faire son choix autant que le mien », a-t-elle déclaré.

Bien que Wagantall ait reconnu qu’une majorité de Canadiens sont en faveur du maintien de l’accès à l’avortement, elle a déclaré que le consensus ne s’étend pas à l’avortement sélectif en fonction du sexe.

Elle a cité un sondage Dart & Maru / Blue de 2019, selon lequel 84% des Canadiens s’opposent aux avortements pratiqués sur la base du sexe d’un enfant à naître.

Un sondage Angus-Reid de 2012 a révélé que 60% des Canadiens aimeraient voir une loi sur l’avortement sélectif en fonction du sexe.

Melanie Joly, ministre libérale du Développement économique et des Langues officielles, a attaqué le projet de loi et O’Toole sur Twitter lundi matin.

« Les femmes contrôlent leur propre corps – point final », lit-on dans le tweet. « Quand O’Toole essayait d’obtenir les votes des militants anti-avortement pendant sa course à la direction, il leur a promis qu’il laisserait ses députés introduire des lois anti-avortement, et maintenant c’est exactement ce qui s’est passé. »

Un rapport de 2012 du Journal de l’Association médicale canadienne a qualifié le Canada de «paradis» pour l’avortement sélectif en fonction du sexe.

«L’accès facile à l’avortement et les progrès de la détermination prénatale du sexe se sont combinés pour faire du Canada un havre pour les parents qui mettraient fin aux fœtus féminins en faveur d’avoir des fils, malgré la censure écrasante de la pratique, disent les économistes et les experts en bioéthique», lit-on.



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