Ordinateur quantique : le pari de Pasqal


Pour l’instant, le « joujou » est installé dans une petite pièce sombre de l’Institut d’Optique Graduate School de Palaiseau. La prestigieuse école où, voilà une quarantaine d’années, le chercheur français Alain Aspect avait déjà démontré l’un des deux grands principes de la mécanique quantique : l’intrication des particules. Avant de dévoiler son prototype, Georges-Olivier Reymond, directeur général de Pasqal, tient à faire une halte devant une vitrine où sont conservés les instruments ayant servi à l’expérience. Le passé est prestigieux. Mais le futur plein de promesse aussi : le physicien, qui fait partie des cinq cofondateurs de la start-up, a reçu la médaille d’or du CNRS.

La machine en elle-même ne paye pas de mine. Difficile d’imaginer que cet enchevêtrement de composants et de circuits lasers, fixe sur une planche métallique d’environ 2 mètres carrés, soit l’un des calculateurs quantiques les plus puissants du monde. Il bientôt sera capable, espère-t-on chez Pasqal, de faire certaines opérations plus vite que les supercalculateurs classiques et leurs nombreux de pétaflops. « Nous sommes en train de fiabiliser le dispositif », précise ce physicien de quarante-cinq ans. « Désormais, les défis à résoudre portent davantage sur l’ingénierie du système que sur les questions de physique fondamentale. »

Laisser un commentaire