Malgré la crise, le management du sport sait rebondir


Les métiers du management du sport qui touchent au numérique devraient sortir renforcés de la crise. – LightFieldStudios / iStock / Getty Images Plus

Entraîneur, agent de joueur, chef de projet dans une fédération, équipementier… La liste de possibilités est longue requise veut se lancer dans le management du sport, et en période de pandémie les questions vont bon train sur l’avenir du secteur. «C’est clair qu’en 2020 L’exercice de nos métiers a différé des années précédentes», constate Christine Duchamp, directrice technique nationale à la Fédération française de hockey sur glace.

Data manager, data analystes, des postes clés

Yvan Le Mée, agent de footballeurs, donne un exemple: «Pour voyager, c’est infernal en termes de logistique. »Alors, il réinvente son métier avec« beaucoup de conférences Zoom, de coups de fil et de notes vocales sur WhatsApp », explique-t-il. S’il est encore «trop tôt pour évaluer l’impact du covid-19 sur le secteur à long terme», l’heure est plus que jamais à «l’adaptabilité», ajoute Christine Duchamp.

Ces dernières années, on assiste ainsi au «développement de nouveaux outils au service du management et nous avons besoin de personnes pour les gérer», remarque Eric Champ, ancien président du rugby club toulonnais. Tous les professionnels s’accordent à dire que le data management, c’est-à-dire la gestion et l’exploitation de données numériques, a le vent en poupe. «Dans le hockey sur glace, nous réalisons beaucoup d’analyses de données, de statistiques et d’images issues des captations automatiques», abonde Christine Duchamp. Pour Patricia Costantini, ex-entraîneuse nationale de volley-ball et cofondatrice du collectif Egal Sport, il y a aussi un «besoin d’encadrants» pour accompagner les sportifs de tout niveau. Elle cite en exemple la pratique du parkour, «très prisée des jeunes», que les collectivités locales recherchent à sécuriser.

La lutte contre les discriminations, un chantier en cours avec des opportunités

Quant aux préparateurs physiques et mentaux, ils ont toujours autant la cote et deviennent même «de plus en plus hyperspécialisés», affirme Christine Duchamp. Un constat partagé par Yvan Le Mée car «en cette période, les sportifs ont vraiment besoin d’un accompagnement sur le plan physique, mental, mais aussi nutritionnel. »« Tout ce qui entoure le sport de haut niveau continu de fonctionner, au moins à distance », renchérit Patricia Costantini, avant d’ajouter que« les valeurs du sport doivent être enseignées pour être respectées ».

Selon elle, il y a donc un réel besoin de formateurs à la lutte contre les discriminations. La créatrice d’Egal Sport remarque aussi une «évolution lente mais notable» de la place des femmes dans le management sportif. L’ancien joueur désormais spécialiste du rugby, Eric Champ, se veut finalement rassurant: «Si la situation est difficile et le secteur frappé de plein fouet, il faut garder espoir car les opportunités sont là. »Et de grandes échéances arrivent comme les« tournois de qualification pour les Jeux olympiques d’hiver de 2022 », rappelle l’ancien capitaine de l’équipe de France de hockey sur glace.

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