L’UE soutient les règles cryptographiques anti-blanchiment


(Reuters) -Les négociateurs de l’Union européenne sont parvenus mercredi à un accord provisoire sur les règles de lutte contre le blanchiment d’argent pour les crypto-monnaies qui inciteraient les entreprises de cryptographie à vérifier l’identité de leurs clients, lors du dernier durcissement réglementaire du secteur en roue libre.

Les règles, auxquelles s’oppose la grande bourse américaine Coinbase Global Inc, obligeraient également les entreprises de cryptographie à signaler les transactions suspectes aux régulateurs pour aider à lutter contre l’argent sale, ont déclaré mercredi le Parlement européen et le Conseil dans un communiqué.

Coinbase n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

La réglementation du secteur de la cryptographie de 2,1 billions de dollars reste inégale à travers le monde.

Une fois écrites, les règles doivent être approuvées par plusieurs organismes pour entrer en vigueur. La surveillance garantirait que les actifs cryptographiques peuvent être tracés de la même manière que les transferts d’argent traditionnels, ajoute le communiqué.

« Les nouvelles règles permettront aux responsables de l’application des lois de lier certains transferts à des activités criminelles et d’identifier la personne réelle derrière ces transactions », a déclaré Ernest Urtasun, un député du Parti vert espagnol, qui a aidé à faire passer la mesure par le Parlement européen.

Dans une lettre vue par Reuters envoyée aux 27 ministres des finances de l’UE le 13 avril, les entreprises de cryptographie ont demandé aux décideurs politiques de s’assurer que leurs réglementations n’allaient pas au-delà des règles existantes dans le cadre du Groupe d’action financière mondial (GAFI), qui établit des normes de lutte contre le blanchiment d’argent.

Mercredi, le Parlement européen et le Conseil ont déclaré que les règles proposées couvriraient également les portefeuilles cryptographiques « non hébergés », détenus par des particuliers et non gérés par un échange cryptographique sous licence, pour les transactions dépassant 1 000 euros (1 044,20 $) avec des fournisseurs de services.

(1 $ = 0,9577 euro)

(Reportage d’Akriti Sharma à Bengaluru; Montage par Josie Kao et Richard Chang)

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