Louis Menand sur «Le monde libre»


Les années d’après-guerre ont été une véritable floraison de la culture américaine. Alors même que les États-Unis étaient enfermés dans une course aux armements avec l’Union soviétique – un conflit qui a abouti à la doctrine terrifiante connue sous le nom de destruction mutuellement assurée – le pays est passé d’une puissance militaire et économique à une présence culturelle au centre du monde. Le jazz moderne et le rock and roll ont été exportés et célébrés dans le monde entier. Les peintres sont sortis de l’ombre longue de l’Europe déchirée par la guerre et ont ouvert la voie à de nouvelles formes d’abstraction et de commentaire social. Des penseurs comme James Baldwin ont braqué les projecteurs sur les défauts fondamentaux et non examinés de l’Amérique. Cette période, dans toute sa splendeur compliquée, fait l’objet de «Le monde libre: l’art et la pensée dans la guerre froide», de Louis Menand. Menand est professeur à l’Université de Harvard et lauréat du prix Pulitzer, pour son livre «The Metaphysical Club», de 2001. L’historien culturel parle avec David Remnick d’une époque, comme l’écrit Menand, où «les idées comptaient. La peinture comptait. Les films comptaient. La poésie comptait.

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