L’ONU utilisera la technologie et la capacité médicale pour améliorer le maintien de la paix |


La conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix à Séoul réunira en Corée plus de 700 personnes de 155 pays, dont des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, des chefs d’organisations internationales, des universitaires et des journalistes.

Cet événement de deux jours est le dernier d’une série de réunions au niveau des chefs d’État, de gouvernement ou ministériels depuis 2014. La dernière s’est tenue en 2019 à New York.

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S’adressant à des journalistes lundi à New York, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a déclaré que les soldats de la paix « sont confrontés à des défis de plus en plus redoutables ».

« Ils ont besoin du soutien du Secrétariat et ils ont besoin du soutien de nos États membres et c’est vraiment ce que nous attendons de la réunion de Séoul », a-t-il expliqué.

Le secrétaire général adjoint au soutien opérationnel, Atul Khare, a déclaré que les environnements complexes dans lesquels les missions opèrent nécessitent des solutions créatives et agiles.

« La technologie peut rendre nos missions et nos camps plus « intelligents », plus intégrés, efficients, efficaces, plus sûrs et permettre une prestation de services de bout en bout et un soutien opérationnel tout en minimisant l’empreinte environnementale », a-t-il expliqué.

Dans ce domaine, la ministérielle s’appuiera sur la Stratégie pour la transformation numérique des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

La technologie peut également aider à fournir des soins médicaux opportuns et de qualité aux soldats de la paix.

« Nous avons fait d’importants progrès pour combler les lacunes en matière de soutien médical dans les missions de maintien de la paix, mais il reste encore beaucoup à faire », a déclaré M. Khare.

Au cours de l’événement, il s’attend à ce que les États membres contribuent à plusieurs initiatives, telles qu’un nouveau système de suivi des victimes, une stratégie de santé mentale pour le personnel en uniforme et un système de surveillance de la santé publique.

Femmes et environnement

Les femmes, la paix et la sécurité, qui ont été au centre des précédentes réunions ministérielles, auront un événement parallèle dédié.

Le Secrétaire général adjoint a souligné « l’urgence » d’accélérer ce programme, déclarant que « la parité entre les sexes est une priorité non négociable, et c’est plus qu’une question de chiffres ».

« Il existe de nombreuses preuves qui montrent comment la participation des femmes améliore la performance du maintien de la paix », il expliqua.

Étant donné que la réduction de l’empreinte carbone des missions de maintien de la paix est un objectif environnemental clé, M. Khare espère voir les États membres discuter des possibilités de réduire son impact.

Abus sexuel

La Secrétaire générale adjointe à la stratégie de gestion, aux politiques et au respect, Catherine Pollard, a souligné les efforts visant à renforcer la responsabilité des soldats de la paix.

Dans le contexte où l’ONU vit avec le risque d’exploitation et d’abus sexuels partout où elle opère, elle l’a décrit comme « l’un des problèmes de responsabilité les plus graves » pour l’Organisation, ajoutant qu’il est « un abus de confiance particulièrement insidieux envers ceux que nous avons pour mandat de servir et de protéger ».

Mme Pollard a indiqué que l’ONU rappellera aux Etats membres, les techniques de gestion des risques d’exploitation, notamment en formant les commandants qui seront déployés sur le terrain.

« Nous profiterons particulièrement de l’occasion de la réunion ministérielle pour faire progresser notre approche concernant les demandes de paternité et de pension alimentaire pour enfants qui découlent d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels, qui sont des demandes difficiles aux conséquences très humaines », a-t-elle déclaré.


Les Casques bleus se préparent à lancer un drone d'observation pour repérer les positions des groupes armés en République centrafricaine.

MINUSCA/Leonel Grothe

Les Casques bleus se préparent à lancer un drone d’observation pour repérer les positions des groupes armés en République centrafricaine.

Histoire

L’événement est une conférence de suivi du Sommet des dirigeants de l’ONU sur le maintien de la paix en 2015, qui a été co-organisé par l’ancien président des États-Unis Barack Obama et l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Le maintien de la paix des Nations Unies aide les pays déchirés par des conflits à créer les conditions d’une paix durable.

Ses atouts uniques comprennent la légitimité, le partage de la charge et la capacité de déployer et de soutenir des troupes et des policiers du monde entier, en les intégrant aux soldats de la paix civils pour faire avancer des mandats multidimensionnels.

Au cours des 70 dernières années, plus d’un million d’hommes et de femmes ont servi sous le drapeau de l’ONU dans plus de 70 opérations de maintien de la paix des Nations Unies.



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