L’ONU lance un appel de financement pour Saint-Vincent-et-les Grenadines après l’éruption du volcan |


Didier Trebucq, Coordonnateur résident des Nations Unies pour la Barbade et les Caraïbes, a informé les journalistes de la réponse à la crise humanitaire croissante déclenchée après l’éruption du volcan La Soufrière, en sommeil depuis longtemps, la semaine dernière, déplaçant quelque 20000 personnes, soit environ un cinquième de la population. Environ 6 000 sont considérés comme vulnérables.

«Nous sommes sur le point de lancer l’appel de financement et le plan de réponse des Nations Unies pour soutenir la réponse humanitaire, mais aussi le relèvement rapide pour les six prochains mois», a-t-il déclaré, s’exprimant via un lien vidéo depuis la Barbade.

«C’est une crise qui va durer certainement plus de six mois dans la sous-région, à Saint-Vincent et dans d’autres îles.»

Les éruptions devraient se poursuivre

Saint-Vincent-et-les Grenadines, situé dans le sud des Caraïbes, se compose de plus de 30 îles et cayes, dont neuf sont habitées.

À 4000 pieds de haut, La Soufrière domine la plus grande île, Saint-Vincent. Le volcan était silencieux depuis 1979, mais a commencé à cracher de la fumée et à gronder en décembre, avant de faire éruption vendredi.

«Nous sommes confrontés à des éruptions régulières du volcan, y compris jusqu’à hier soir», a rapporté M. Trebucq.

«Nous nous attendons à ce que les explosions et les chutes de cendres continues se poursuivent au cours des prochaines semaines à Saint-Vincent-et-les Grenadines, mais aussi dans les îles voisines telles que la Barbade, qui a également été gravement touchée… ainsi qu’à Sainte-Lucie et la Grenade.»

L’eau une priorité absolue

Quelque 4 000 personnes déplacées vivent actuellement dans 87 abris, bien que de nombreuses installations manquent de services de base tels que l’eau potable. D’autres ont trouvé refuge auprès de familles et d’amis, tandis qu’une poignée s’est enfuie vers les pays voisins sur des bateaux de pêche.

M. Trebucq a déclaré à l’heure actuelle que l’eau est la «priorité numéro un», car le service a été interrompu dans de nombreuses régions et les approvisionnements sont transportés depuis les pays frères des Caraïbes. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le bureau régional de l’agence des Nations Unies pour la santé, l’OMS, sont sur le terrain pour évaluer les besoins.

Le nettoyage est également important

«La priorité numéro deux concerne vraiment la gestion des abris», a-t-il poursuivi, soulignant le besoin de lits bébé et d’articles d’hygiène de base. Les équipes des Nations Unies, y compris du Programme alimentaire mondial (PAM), travaillent avec les autorités vincentiennes sur l’enregistrement numérique des bénéficiaires des bons en espèces.

«Le nettoyage des cendres, enfin, est une autre priorité importante, en termes de santé environnementale mais aussi de nettoyage pour que la vie puisse revenir à la normale en dehors de la zone rouge le plus rapidement possible», a ajouté M. Trebucq. .

Dans le même ordre d’idées, les agences des Nations Unies, en collaboration avec l’Union européenne, s’efforcent également de fournir des experts qui élaboreront un plan de nettoyage des cendres volcaniques à Saint-Vincent-et-les Grenadines et dans les autres îles touchées.

NASA

Des cendres et du gaz pèsent sur l’île caribéenne de Saint Vincent à la suite d’une éruption volcanique.

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