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Tribunal Arbitral du Sport Tribunal Arbitral du Sport Tribunal Arbitral del Deporte CAS JO 22/08-22/09-22/10 – Page 36 principe fondamental de justice et de proportionnalité sur lequel reposent tous les systèmes de droit, et la [WADC] elle-même, est fondée. CAS 2006/A/1025. 201. Il s’agit d’un exercice d’interprétation, et non de réécriture de règles ou d’élaboration de politiques qui seraient mieux élaborées par des instances sportives exerçant une bonne gouvernance. Le Groupe spécial tient à souligner qu’il ne se considère pas comme un décideur politique ou un décideur, mais qu’il est appelé à juste titre, comme le sont les tribunaux du monde entier, à interpréter les règles et leur fonctionnement. Voir, par exemple, JO 22/06, par. 7.16-18. Ici, l’incapacité des autorités antidopage à concilier les règles spéciales qu’elles ont créées pour les personnes protégées et les règles qu’elles ont créées pour les athlètes qui ne sont pas des personnes protégées nécessite l’implication de ce panel. 202. En conséquence, le Panel détermine que dans les cas impliquant des personnes protégées, leurs suspensions provisoires doivent être évaluées comme des suspensions provisoires facultatives en vertu de l’article 7.4.2 du WADC 2021 et de sa progéniture. Le Panel détermine que Mme Valieva avait le droit de bénéficier d’une suspension provisoire facultative en tant que personne protégée et que, compte tenu des faits et des circonstances, l’option de ne pas imposer de suspension provisoire aurait dû être exercée afin qu’elle ne soit pas empêchée de participer à l’OWG 2022. 203. En mettant de côté l’analyse ci-dessus, et comme fondement alternatif de la décision du Panel, le Panel considère qu’en examinant la levée de la suspension provisoire de cet athlète, compte tenu des faits précis de cette affaire et de la situation dans laquelle cette athlète se trouve sans faute de sa part, et où l’athlète aurait pu déposer une demande de mesures conservatoires auprès de la division d’appel du TAS si elle n’avait pas été placée dans la procédure actuelle de la division ad hoc du TAS par les requêtes du Le CIO, l’AMA et l’ISU, le TAS bien accepté et les normes connexes utilisées pour évaluer les demandes de dispense provisoire sont appropriés pour examiner et produire le même résultat. 204. L’article 37 du Code du TAS ainsi que l’article 14 des Règles ad hoc du TAS permettent que des mesures provisoires soient accordées par les formations du TAS sur présentation en bonne et due forme. 205. Conformément à la jurisprudence régulière du TAS, et en règle générale, pour décider si des mesures provisoires peuvent être accordées, il faut examiner si la mesure est nécessaire pour protéger le requérant d’un préjudice irréparable, la probabilité que le requérant obtienne gain de cause appel au fond et si les intérêts du demandeur l’emportent sur ceux du défendeur. Voir CAS 3571/72 ; CAS 2003/0/486 ; Ordonnances du CAS 2013/A/3199 ; CAS 2010/A/2071 ; 2001/A/329 ; et CAS 2001/A/324. Ces critères sont cumulatifs. Voir Ordonnances du CAS 2013/A/3199 ; CAS 2010/A/2071 ; et 2007/A/1403. Accord, Paolo Patocchi, « Mesures provisoires dans l’arbitrage international », dans Droit international du sport et jurisprudence du TAS (M. Bernasconi, éd.), pp. 68-72 (2012); Jeffrey Benz et William Sternheimer, « Procédures accélérées devant le Tribunal arbitral du sport », Bulletin du TAS

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