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La dernière couverture de Libration fait politique. Le journal publie la lettre ouverte d’un violeur et beaucoup ne comprend pas ce choix.

Publié le 09-03-2021 par Nolwenn Guengant

« Je t’ai viole Alma », la lettre d’un agresseur sa victime. Voici ce qui apparat en couverture du Libration du 8 mars 2021 (Journe internationale des droits des femmes). Le journal a publi la lettre d’un violeur et se retrouve au coeur d’une polmique. Alma, hospitalise depuis décembre pour dépression suite au viol qu’elle a subi, a donn son accord pour la publication de cette lettre.


Rage, violence et viol

Il y a un an et demi, j’ai viol ma copine. […] Je sentais une rage profonde […]. J’ai perdu le contrôle. […] J’ai senti une cascade de rage se dverser en moi. De plus en plus de violence. De plus en plus d’intensit. […] Elle, comme morte, s’effaait lentement dans mon regard devenu primal et animal. J’ai viol. Le violeur (20 ans), lui-mme victime d’un pdocriminel lors tait au collge, considre que sa violence vient de son histoire, de son ducation et de la société dans laquelle il a grandi. Il estime en outre que les mots violeurs ou encore drangs ne servent qu ‘se dmarquer lchement des actes violents dont la source est le monde que nous avons cr et que nous entretenons chaque jour. Matthieu Ecoiffier, journaliste, crit quant lui que le violeur ne se justifie pas, ne s’autoflagelle pas, ne se dfausse pas, il explique. Et expliquer n’est pas excuser. Il ajoute que ce texte apporte du matriau humain une question douloureuse, complexe et taboue. Il ne faut pas que la parole de l’agresseur invisibilise celle de sa victime […] ajoute-t-il. Le contenu de la lettre comme les explications du journal dont Denis Olivennes est directeur général n’ont pas convaincu bon nombre d’internautes qui jugent cette marque indcente.