L’ESA va tester une nouvelle technologie sur Artemis I pour sauver les astronautes du rayonnement cosmique mortel


Les astronautes qui se rendraient sur la Lune dans quelques années devraient faire face à un rayonnement cosmique intense qui les exposerait à de graves risques de cancer et de maladies dégénératives. Pour éviter cette possibilité, l’Agence spatiale européenne (ESA) a développé un nouveau dispositif pour cartographier l’environnement de rayonnement à l’intérieur du vaisseau spatial de la mission lunaire Artemis I. L’Artemis I est une mission sans équipage dont le lancement est prévu plus tard cette année et est essentiellement un test avant de lancer des humains sur la Lune.

L’ESA se prépare à tester ses dosimètres actifs

(Dosimètres de rayonnement actifs ; Image : ESA)

L’appareil développé par l’ESA s’appelle ESA Active Dosimeters (EADs) et est équipé de plusieurs capteurs pour enregistrer les données sur la quantité de rayonnement subie par le vaisseau spatial Artemis I Orion. L’agence prévoit de monter cinq EAD de la taille d’un jeu de cartes à l’intérieur du vaisseau spatial Oion.

Il est évident que nos planètes sont constamment bombardées de rayons cosmiques galactiques, qui sont essentiellement des particules énergétiques qui se déplacent à une vitesse proche de la lumière et ont le potentiel de pénétrer dans le corps humain. Notre planète reste cependant à l’abri de ces rayons nocifs dus au champ magnétique et à l’atmosphère de la Terre.

(Intérieur du vaisseau spatial Orion ; Image : ESA)

Inutile de dire que plus on s’éloigne de l’influence de la Terre, plus cela devient risqué pour cette personne. Assez effrayant, un astronaute en mission lunaire pourrait recevoir des doses de rayonnement jusqu’à 700 fois plus élevées que sur notre planète. Expliquant l’utilité de l’appareil, Scott Hovland, chef de l’équipe Columbus 2030 de l’ESA, a déclaré selon le blog de l’agence : « Nous obtiendrons un horodatage de la large gamme d’énergies ionisantes que le vaisseau spatial traversera, jusqu’à près d’un demi-million de kilomètres Depuis la terre ». L’équipe de recherche sur les rayonnements de l’ESA, Marco Durante, a déclaré : « La vérité est que nous en savons peu sur les effets à long terme des rayonnements spatiaux sur les humains. Le risque est là, mais nous n’avons pas suffisamment de connaissances ».

Il convient de noter que les efforts scientifiques pour étudier le rayonnement cosmique se poursuivent depuis une décennie à bord de la Station spatiale internationale (ISS). L’ESA a révélé que les astronautes mesurent la dose de rayonnement dans le module Columbus depuis une dizaine d’années maintenant. Les scientifiques pensent que ce sont ces radiations qui « nous empêcheraient d’atteindre Mars », ce qui rend d’autant plus important de trouver un moyen de contourner cette barrière cosmique.

(Photo : NASA)



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