Les travailleurs de l’industrie allemande élargissent leurs grèves en raison d’un conflit salarial


HAMBOURG, 9 janvier (Reuters) – Les travailleurs de l’industrie allemande étendent l’action revendicative mardi, des dizaines de milliers d’employés d’entreprises métallurgiques et d’ingénierie devant baisser leurs outils pour soutenir les revendications salariales du syndicat IG Metall.

Avec une économie en bonne santé et un chômage à des niveaux record, le plus grand syndicat du pays exige cette année une hausse de salaire de 6% contre l’inflation pour environ 3,9 millions de travailleurs.

Avant un cycle de négociations régionales qui doit commencer jeudi, les employeurs ont jusqu’à présent proposé 2% plus un paiement unique de 200 euros (240 $) au premier trimestre.

IG Metall a appelé à une action revendicative dans 143 entreprises de Rhénanie du Nord-Westphalie, le cœur industriel de l’Allemagne, dont la société de composants LED Lumileds et l’unité Thyssenkrupp Rothe Erde.

En Bavière, les employés de 32 entreprises devraient partir.

Cela s’ajoute à plus de 15 000 travailleurs qui ont déjà pris des mesures à travers le pays depuis le début de la semaine dernière.

IG Metall fait également campagne pour le droit de réduire les heures hebdomadaires de 35 à 28 heures et de reprendre un emploi à temps plein après deux ans, pour les travailleurs postés et ceux qui s’occupent d’enfants ou d’autres proches.

Les employeurs ont également rejeté cette proposition.

Le différend national fait suite à une forte année de croissance dans la plus grande économie d’Europe, tirée par la demande intérieure d’un nombre record de travailleurs allemands, tandis que les coûts d’emprunt et l’inflation restent faibles et que les exportateurs bénéficient d’une reprise mondiale.

Cette tendance devrait se prolonger jusqu’en 2018, l’institut économique Ifo prévoyant le mois dernier une croissance de 2,6 % pour l’année.

Des pourparlers entre syndicats et associations patronales sont prévus jeudi dans le sud-ouest de l’État du Bade-Wurtemberg, où sont basés Porsche de Volkswagen, le constructeur Mercedes-Benz Daimler et des équipementiers automobiles dont Bosch.

À côté en Bavière, qui abrite des entreprises telles que le groupe d’ingénierie Siemens et le constructeur automobile BMW, les négociations reprendront le 15 janvier, et au nord en Rhénanie du Nord-Westphalie le 18 janvier.

1 $ = 0,8299 euros Reportage de Jan Schwartz ; Écrit par Maria Sheahan; Montage par Louise Heavens

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