Les procureurs français perquisitionnent le site de General Electric dans le cadre d’une enquête sur la fraude fiscale -AFP


(Reuters) – Les procureurs ont perquisitionné jeudi le site industriel du conglomérat américain General Electric Co dans l’est de la France dans le cadre d’une enquête sur des allégations selon lesquelles il aurait évité des millions d’euros d’impôts en transférant des bénéfices à l’étranger, a rapporté l’AFP.

L’enquête fiscale a été ouverte après que Fabien Roussel, le chef du Parti communiste français, a fait part aux autorités en juillet 2019 de ses « soupçons d’optimisation fiscale et de fraude » par l’entreprise, selon le rapport.

GE et le Parquet national financier n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

Les tensions entre les syndicats et la direction de GE sont montées d’un cran alors que l’entreprise a supprimé des centaines d’emplois en France en raison de la baisse de la demande de turbines à gaz et d’autres équipements de production d’électricité, a ajouté le rapport.

En 2019, General Electric avait annoncé un plan de suppression d’environ 1 000 emplois en France, principalement sur son site de Belfort, pour réduire les coûts.

Le comité d’entreprise et les syndicats du site ont déposé une plainte en mai de l’année dernière, alléguant que GE avait transféré 555 millions d’euros (589,58 millions de dollars) de bénéfices du site de Belfort vers la Suisse ou les États-Unis, selon le rapport.

Les syndicats ont également accusé l’entreprise d’essayer de montrer que le site perdait de l’argent afin de justifier les suppressions d’emplois, a indiqué l’AFP.

(1 $ = 0,9414 euros)

(Reportage de Gokul Pisharody à Bengaluru; Montage par Shounak Dasgupta et Bill Berkrot)

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