Les infirmières du Québec refusent les heures supplémentaires obligatoires ce week-end alors que la pandémie ajoute à la pression


Le plus grand syndicat d’infirmières du Québec affirme que les travailleurs de la santé sont plus que épuisés alors qu’ils continuent de ressentir les pressions de la pandémie de COVID-19 et que le recours aux heures supplémentaires obligatoires pour combler les pénuries de personnel doit cesser.

Les Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) affirme que c’est pourquoi plus de 30 000 de ses membres dans une douzaine de régions, dont Montréal, refusent de travailler des heures supplémentaires cette fin de semaine.

Vendredi, le syndicat a envoyé des avis officiels aux autorités sanitaires locales et provinciales les informant des plans de ce week-end. Elle a également émis une date limite du 15 novembre pour interdire complètement la pratique des heures supplémentaires forcées sous peine de poursuites de la FIQ.

« On ne sait jamais à quelle heure on va quitter le travail », a déclaré Patrick Guay, vice-président du service des relations de travail de la FIQ.

« Cela a un impact sur nos familles, cela a un impact sur l’ensemble [health] réseau…. Il n’y a plus de patience. C’est fini. »

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Les infirmières du Québec refusent de faire des heures supplémentaires obligatoires ce week-end, selon le syndicat

Le plus grand syndicat d’infirmières du Québec intensifie sa lutte contre les heures supplémentaires obligatoires, alors que plus de 30 000 de ses membres à travers la province refusent de travailler des heures supplémentaires ce week-end. 1:56

Le syndicat des infirmières dit avoir contacté la Commission de la sécurité au travail du Québec et lui a demandé d’intervenir. Il a également demandé à la commission provinciale des droits de la personne d’étudier la question.

La FIQ affirme que «l’inhumanité d’un tel système» met en danger la santé et la sécurité des infirmières et des patients et cause également des dommages psychologiques aux employés.

« Nous devons mettre fin à ce style de gestion », a déclaré Guay. « Il existe d’autres façons de fournir un service que de forcer les gens à travailler.

Patrick Guay, vice-président aux relations de travail à la FIQ, affirme que les infirmières et les travailleuses de la santé sont trop épuisées pour être obligées de rester au travail plus longtemps que leurs quarts de travail prévus. Il dit que les heures supplémentaires obligatoires sont dangereuses pour les employés et les patients. (Radio-Canada)

« Il n’y a pas de baguette magique », déclare le ministre de la Santé

Le ministre de la Santé Christian Dubé convient que les heures supplémentaires obligatoires ne sont pas viables, mais il dit que s’en débarrasser n’est pas quelque chose qui peut se faire du jour au lendemain.

«C’est abordé dans la convention collective», a déclaré Dubé vendredi, faisant référence à une entente de principe entre le Québec et la FIQ qui a été signée le 6 octobre.

« Nous ne voulons plus d’heures supplémentaires obligatoires … mais il n’y a pas de baguette magique », a-t-il déclaré.

« Nous n’allons pas pouvoir passer de cinq, six, sept pour cent d’utilisation des heures supplémentaires obligatoires dans certaines régions à zéro demain matin. Ce n’est pas possible. »

Le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, a déclaré qu’il espère présenter la semaine prochaine des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail dans le système de santé — mesures qu’il espère convaincre plus d’infirmières de sortir de la retraite, encourager les employés à temps partiel à accepter le plein-temps. temps de travail et attirer de nouvelles recrues. (Jacques Boissinot/La Presse Canadienne)

Dubé a déclaré que le plan de la province pour faire face à la crise du personnel est un travail en cours et que les heures supplémentaires obligatoires étaient une tactique de gestion utilisée bien avant la pandémie.

Il a dit que la semaine prochaine, il espère présenter des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail dans le système de santé — des mesures qui, espère-t-il, convaincront plus d’infirmières à sortir de la retraite, encourageront les employés à temps partiel à accepter de travailler à temps plein et attireront nouveaux employés.

Dubé a déclaré que les infirmières veulent voir un changement de culture au travail et qu’il s’est engagé à y parvenir.

Le ministère de la Santé du Québec affirme que près de 1 800 infirmières ont été embauchées, sont revenues au travail ou ont déménagé à des postes à temps plein au cours des dernières semaines. Le ministère dit qu’il est en pourparlers avec près de 2 400 autres candidats potentiels.

Mais le syndicat des infirmières affirme que les efforts de recrutement du gouvernement n’ont donné aucun résultat en ce qui concerne l’élimination des heures supplémentaires obligatoires. Il dit qu’il déploiera les prochaines étapes de son plan pour voir la pratique interdite dans les prochains jours.

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