Les hôpitaux français passeront en mode crise à partir de jeudi: journal


PARIS (Reuters) – Le ministère français de la Santé a demandé aux agences régionales de santé et aux hôpitaux de se mettre en «organisation de crise» à partir du 18 février pour se préparer à une éventuelle augmentation des cas de coronavirus due à des variantes très contagieuses, a rapporté dimanche Le Journal Du Dimanche.

Cette décision, qui ferait écho aux mesures prises en mars et novembre 2020 lors de la mise en lock-out de la France, consiste à augmenter le nombre de lits d’hôpitaux disponibles, à retarder les interventions chirurgicales non urgentes et à mobiliser l’ensemble des ressources du personnel médical.

«Cette organisation de crise doit être mise en place dans chaque région, quel que soit le niveau de stress hospitalier et doit être opérationnelle à partir du jeudi 18 février», a déclaré l’autorité sanitaire DGS dans une note citée par le journal.

Le DGS n’était pas immédiatement disponible pour commenter Reuters.

La France a signalé 21.231 nouveaux cas confirmés de coronavirus samedi, légèrement en hausse par rapport à 20.701 vendredi, portant le nombre total cumulé en France à 3448617, le sixième plus élevé au monde.

Contrairement à certains de ses voisins qui peinent à contrôler des variantes plus contagieuses, la France a résisté au recours à un nouveau verrouillage, espérant qu’un couvre-feu national en place depuis le 15 décembre, d’abord à 20 heures puis à 18 heures, contiendra la pandémie.

Certains scientifiques pensent cependant que le président Emmanuel Macron a pris un pari en se prononçant contre un nouveau verrouillage malgré la menace de variantes hautement contagieuses.

Dans le même temps, la France traîne derrière plusieurs autres pays européens, comme la Grande-Bretagne, dans le déploiement des vaccinations.

Le ministre de la Santé Olivier Veran, qui a noté que la variante détectée pour la première fois en Grande-Bretagne représentait 25% des nouvelles infections confirmées en France, a déclaré jeudi que le gouvernement déciderait dans les semaines à venir si des restrictions plus strictes étaient nécessaires au niveau national.

Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui conseille le gouvernement sur la politique du COVID-19, a déclaré samedi à la radio Europe 1 qu’il craignait que la variante détectée pour la première fois en Grande-Bretagne ne soit responsable de la majorité des cas en mars.

Reportage de Dominique Vidalon et Jean-Stéphane Brosse; édité par Barbara Lewis

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