Les Français tournent le dos au vin


Baisse de la consommation de vin, politiciens en difficulté et pétillants à la drogue – et ensuite?

©AFP | Le président français Emmanuel Macron peut profiter de quelques verres de vin, mais moins de ses compatriotes le font.

Difficile de savoir qui a le plus fêté l’arrivée du Beaujolais Nouveau cette année : les parieurs ou la presse française. Partout où vous vous tourniez, il y avait une histoire sur la commercialisation éhontée du raisin rejeté de Bourgogne.

Pendant ce temps, il est apparu que la star du basket franco-américain Tony Parker avait (après des mois d’allusion) finalement acheté un domaine viticole dans le sud de la France. Voici cependant les nouvelles que vous avez peut-être manquées cette semaine :

La consommation française de vin rouge baisse d’un tiers

La consommation de vin rouge en France a chuté d’un tiers au cours des 10 dernières années, selon la publication française RTL, dont la récente enquête a révélé que la consommation de vin était en baisse presque partout.

« [N] »Jamais il n’y a eu aussi peu de vin vendu en France », a-t-il déclaré dans un rapport publié jeudi. « Les consommateurs de moins de 50 ans ont diminué de 6% au cours des 10 dernières années, selon l’Institut Kantar. Pire encore si on regarde le vin rouge : les Français ont réduit leur consommation de 32 % par rapport à 2011. »

Les explications ne manquent pas. L’un est la différence générationnelle, la consommation de vin des retraités n’ayant pratiquement pas changé alors que la population des 18-35 ans est en baisse de 7 %. Un autre est l’initiative de santé publique « Deux verres par jour et pas tous les jours », ainsi que « l’explosion » des foyers monoparentaux où « boire seul est rare ».

Le secteur des vins rouges a clairement fait les frais de l’évolution de la consommation. Le champagne reste en mode de croissance, selon un rapport antérieur de la même publication, tandis que la consommation de vin mousseux n’a généralement pas bougé. Les vins blancs et rosés sont globalement stables depuis cinq à six ans.

Le vin mousseux aromatisé à la marijuana est une chose

Un vin mousseux aromatisé à la marijuana a été produit dans le centre viticole argentin de Mendoza et devrait être mis sur le marché. Baptisé Terpénica, le soi-disant « vin pétillant composé » ne contient cependant aucune substance psychoactive.

Selon les rapports, l’arôme du cannabis est obtenu grâce à l’utilisation de composés aromatiques – turpènes – ajoutés aux bulles.

Les producteurs du vin, Bodega de Espumantes Piedras 202 à Luján de Cuyo, Mendoza, ont déclaré que « les terpènes naturels proviennent de divers agrumes, poivre et autres espèces ». Ceux-ci sont importés d’Espagne et représentent environ 2% du vin (pour être qualifié de vin composé, le vin doit représenter au moins 86% de la boisson).

« Avec Terpénica, ce qui est reproduit, c’est l’arôme du cannabis », a déclaré Mariano Sisti de Piedras 202 au journal national La Nación. « [There] ne sont pas des composants psychoactifs bien que chimiquement c’est le même arôme […] De là aussi la jouissance est dans la perception des sens. »

Selon Sisti, le vin pétillant aux teintes vertes – un Brut Blend Sativa, selon l’étiquette – a des profils aromatiques de six génétiques de cannabis différentes, trois Sativa et trois Indica.

Le produit a reçu le feu vert de l’Institut national argentin de la viticulture (INV) et de l’Administration nationale de l’alimentation, des médicaments et de la technologie (ANMAT).

La nouvelle a cependant ravivé les liens avec le pétillant Champanabis désormais sur la liste noire, produit par Sisti il ​​y a deux ans. Le vin – un chardonnay pétillant infusé au cannabis, qui aurait été produit à partir de raisins uruguayens – a été victime des autorités à de nombreux égards.

Selon les rapports, l’étiquette bien nommée ne clarifiait ni le pays d’origine ni le contenu. Cependant, étant donné son nom, il est probable que le vin (même s’il avait trouvé grâce auprès des autorités argentines) se serait retrouvé dans l’eau chaude juridique avec les avocats notoirement litigieux de protection de la marque de Champagne.

Un politicien viticulteur français en difficulté – encore une fois

Grégoire de Fournas, député de droite à l’Assemblée nationale française, s’est retrouvé dans l’eau chaude ce mois-ci (voir viticulteur médocain critiqué pour racisme), cette fois pour avoir fait la promotion de son domaine viticole via son compte Twitter officiel.

Selon la chaîne nationale Radiofrance, l’homme politique médocain a tweeté : « Vous avez été nombreux à me contacter pour demander où trouver mon vin. Vous pouvez désormais le faire en cliquant sur ce lien. [adding a hyperlink to his Château Vieux Cassan estate]. Merci pour votre aide ».

Le tweet a été supprimé par de Fournas « par prudence » jeudi, date à laquelle, cependant, il faisait l’objet d’une enquête par le déontologue de l’Assemblée nationale.

Le jeudi soir, le déontologue a conclu qu’un  » manquement à l’éthique  » s’était produit dans la  » promotion d’un intérêt privé […] dans le cadre de ses fonctions officielles ».En plus d’une demande formelle de suppression du tweet, de Fournas s’est vu interdire d’utiliser son compte Twitter ou tout autre média en sa qualité de député national pour de telles activités.

Pour sa défense, de Fournas a affirmé que l’indignation avait une « géométrie variable ».

« Trouvons-nous normal que des centaines de personnes aient piraté mon site Web et envoyé des centaines de commentaires malveillants sur les réseaux alors que c’est mon entreprise familiale ? » il a dit.

De Fournas avait, au début du mois, été condamné à une exclusion temporaire de l’Assemblée nationale après avoir « perturbé l’ordre » de l’institution. Il aurait dit « il devrait retourner en Afrique » en référence à un homologue qui parlait de la tentative de débarquement de 234 réfugiés du bateau humanitaire Ocean Viking.

Le vigneron du Médoc prétend qu’il a dit « qu’ils retournent en Afrique » (les formes singulier et pluriel de la phrase sonnent presque identiques en français). La phrase a déclenché un tollé à l’Assemblée nationale, la présidente, Yaël Braun-Pivet, contrainte de suspendre la séance.

De Fournas est toujours suspendu et ne devrait pas revenir à l’Assemblée nationale avant début décembre.

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