Les États-Unis lancent d’autres enquêtes sur le retrait de l’administration Biden en Afghanistan


Les examens, qui ont été lancés séparément par les bureaux des inspecteurs généraux des départements de la Défense, de la Sécurité intérieure, de la Santé et des Services sociaux et de l’État, ainsi que par l’Agence américaine pour le développement international, visent à déterminer si l’administration a correctement planifié et exécuté le retrait puis l’évacuation et la réinstallation des ressortissants afghans, selon des informations internes et des responsables américains familiers avec les discussions internes.

Les cinq agences organiseront des appels internes entre les différents bureaux des inspecteurs généraux pour partager des mises à jour périodiques sur leurs conclusions, ont indiqué les responsables. Les agences travaillent avec l’inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan et les inspecteurs généraux des ministères de l’État et de la défense, pour coordonner les travaux de surveillance continus liés à l’Afghanistan.

Les examens constituent un vaste examen de la façon dont le gouvernement fédéral a géré le retrait d’Afghanistan et des questions quant à savoir s’il aurait pu être mieux géré. L’administration Biden a été critiquée pour la nature chaotique du retrait, après que le retrait des troupes américaines se soit transformé en une mission d’évacuation d’urgence pour les États-Unis et nombre de leurs partenaires étrangers basés en Afghanistan, ainsi que pour les Afghans qui ont servi ces gouvernements.

Les talibans ont pris le contrôle de Kaboul le 15 août après l’effondrement du gouvernement soutenu par les États-Unis et la fuite de son président, deux semaines avant la date limite du retrait américain et bien avant que quiconque à Washington ne l’ait anticipé.

Des résidents afghans et des membres de la famille des victimes d’une frappe aérienne de drones américains se sont rassemblés à côté d’un véhicule endommagé à Kaboul le 30 août.


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wakil kohsar/Agence France-Presse/Getty Images

Jeudi, les sénateurs républicains Jim Risch de l’Idaho, James Inhofe de l’Oklahoma et Rob Portman de l’Ohio, membres de haut rang de la commission sénatoriale des relations étrangères, de la commission sénatoriale des services armés et de la commission sénatoriale de la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales, ont envoyé un lettre aux inspecteurs généraux du Département d’État, du DHS, du Département de la défense et de l’USAID demandant un examen et un audit conjoints du programme de visa spécial d’immigrant afghan (SIV).

« Cette enquête devrait examiner en profondeur chaque département exécutif qui détient des responsabilités dans le processus SIV, ainsi que leurs bureaux, bureaux et missions respectifs, et les processus interagences en place pour faciliter la communication et la coordination entre eux », ont écrit les sénateurs.

Cette semaine, l’inspecteur général par intérim du département d’État a informé le Congrès que son bureau examinera le programme spécial de visa d’immigrant du département d’État pour l’Afghanistan, son traitement et sa réinstallation des réfugiés pour les admissions aux États-Unis, et l’évacuation d’urgence des citoyens américains et des ressortissants afghans, selon à une lettre consultée par le Wall Street Journal.

L’inspecteur général du ministère de la Défense a entamé deux évaluations et un audit des derniers jours de la guerre américaine en Afghanistan. L’audit vise à déterminer si le Pentagone avait planifié et soutenu de manière adéquate la réinstallation des ressortissants afghans.

« Nous prévoyons de nous concentrer sur le logement, les soins médicaux, la sécurité, la restauration et les capacités culturelles » dans les installations où les réfugiés ont été emmenés, a indiqué un communiqué publié sur le site Internet du département.

Les talibans tentent de projeter une image de sécurité et de normalité depuis leur reprise du pouvoir. Mais comme le rapporte Sune Rasmussen du WSJ depuis Kaboul, les punitions sévères, la violence et la répression des libertés fondamentales deviennent une réalité. Photo : Bulent Kilic/AFP/Getty Images

L’inspecteur général du ministère de la Défense évalue également dans quelle mesure le Pentagone gère et suit les personnes déplacées d’Afghanistan. Il enquête également sur une frappe aérienne américaine du 29 août à Kaboul, qui, selon le Pentagone, a par la suite fait jusqu’à 10 victimes civiles, dont sept enfants.

Le Pentagone avait lancé plus tôt une enquête interne distincte sur cette frappe, lancée par un drone aérien américain.

Le Bureau de l’Inspecteur général de l’USAID a déclaré dans un communiqué au sujet de son examen qu’il prévoyait un audit des activités d’assistance humanitaire en Afghanistan, ainsi qu’un audit sur le processus de fin des programmes liés à l’Afghanistan.

Les bureaux des inspecteurs généraux des départements de la Sécurité intérieure et de la Santé et des Services sociaux n’ont pas répondu à une demande de commentaire sur la portée de leurs enquêtes internes.

Il n’est pas rare que plusieurs inspecteurs généraux de diverses agences fédérales lancent des enquêtes distinctes sur le même problème général et coordonnent leurs examens, selon les experts en transparence du gouvernement.

L’ouverture de plusieurs examens sur le retrait de l’Afghanistan « a beaucoup de sens, en pratique », a déclaré Liz Hempowicz, directrice des politiques publiques au Project On Government Oversight, en particulier avec un épisode impliquant plusieurs agences différentes et suscitant un intérêt public intense et un examen minutieux du Congrès. .

Un plus grand nombre d’examens peut parfois entraîner une duplication des efforts et des défis bureaucratiques, mais permet généralement une comptabilité publique plus complète de ce qui s’est passé, a déclaré Mme Hempowicz.

« Alors que les inspecteurs généraux ont beaucoup d’accès dans leurs propres agences, ils n’ont souvent pas cet accès à d’autres agences », a-t-elle déclaré.

L’Afghanistan sous le règne des talibans

Écrire à Vivian Salama à vivian.salama@wsj.com et Nancy A. Youssef à nancy.youssef@wsj.com

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