Les Etats-Unis accusent la Russie d’ingérence | International | DW


« Il en paiera les conséquences ». Ce sont les mots de Joe Biden à l’adresse de Vladimir Poutine dans une interview diffusée ce matin à la chaîne ABC après la publication du rapport du renseignement américain.

Une fermeté qui tranche avec son prédécesseur Donald Trump lequel, à l’époque des révélations sur l’ingérence russe pendant l’élection de 2016, avait préféré croire sur parole le démenti du président russe plutôt que de suivre l’avis de ses agences de renseignement.

Cette fois, c’est donc un rapport de 15 pages qui accuse Moscou d’avoir cherché à « salir » l’image de Joe Biden et de son fils Hunter Biden, en les accusant notamment de corruption en Ukraine.

Commenter ? Et bien en recrutant des figures politiques aux Etats-Unis pour devenir les porte-voix de ces accusations.

Théories du complot

« L’Etat russe et des acteurs satellites ont tous servi les intérêts du Kremlin pour affecter l’opinion publique américaine », explique le texte, qui citent notamment un certain Andriy Derkach, un parlementaire ukrainien à la botte de Vladimir Poutine qui avait rencontré Rudy Giuliani, le personnel de l’avocat de Donald Trump.

L’ancien maire de New York avait aussi été aux avant-postes pour diffuseur des théories du complot après la défaite de Donald Trump. Dont celle qui accusaie des puissances étrangères comme Cuba ou encore le Venezuela d’avoir manipulé le résultat du scrutin.

Lors des révélations d'ingérence en 2018, Donald Trump avait préféré croire sur parole Vladimir Poutine

Lors des révélations d’ingérence en 2018, Donald Trump avait préféré croire sur parole Vladimir Poutine

Des théories que le rapport prend également soin de réfuter. Tout comme le fait que la Chine aurait cherché à faire pencher la balance en faveur de Joe Biden. L’intérêt pour Pékin était trop faible par rapport au risque de se faire attraper, explique le rapport.

Ingérence de l’Iran

Au-delà de la Russie, un autre pays se retrouve dans le collimateur de ce rapport. C’est l’Iran, qui, avec le consentement de l’Ayatollah Khamenei, aurait souhaité d’influencer des électeurs américains en pratiquant, comme le résume le New York Times, de la psychologie inversée.

Concrètement, Téhéran aurait envoyé des messages de suprémacistes blancs aux électeurs démocrates les incitant à voter pour Donald Trump. Le but aurait été de les surmotiver pour aller voter Biden.

« Les efforts des adversaires des Etats-Unis vident à exacerber les divisions et diminuent la confiance dans nos institutions démocratiques », a déclaré Avril Haines, la directrice du renseignement national.

En réaction, Moscou dénonce aujourd’hui un « rapport incorrect, tout à fait sans fondement et sans preuves ».



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