Les dirigeants français et allemands s’entretiendront avec Poutine et l’Ukraine alors que les forces américaines se renforcent


Les premiers membres de la 82e division aéroportée de l’armée américaine ont débarqué en Pologne samedi, tandis que de nouvelles aides militaires américaines ont été déchargées en Ukraine, alors que le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont annoncé de nouveaux efforts diplomatiques pour conjurer une invasion russe redoutée.

Macron rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou lundi, puis se rendra mardi dans la capitale ukrainienne, Kiev.

Scholz doit se rendre à Kiev le 14 février et à Moscou le lendemain.

Les visites de haut niveau font suite à une démonstration de soutien à Poutine par le président chinois Xi Jinping, qui a rencontré Poutine vendredi avant le début des Jeux olympiques de Pékin et a présenté un front uni contre l’Occident, vantant leur relation « inébranlable » comme ils l’appelaient à l’OTAN d’arrêter toute expansion.

Macron a poussé au dialogue avec Poutine et lui a parlé à plusieurs reprises ces dernières semaines. La France déplace également des troupes en Roumanie dans le cadre de la préparation de l’OTAN à une éventuelle invasion russe.

Arrivée des troupes américaines en Allemagne le 4 février.
Arrivée des troupes américaines en Allemagne le 4 février.
par Reuters

Le petit groupe de personnel de commandement et de contrôle qui est arrivé samedi à la base militaire polonaise de Rzeszow sera bientôt rejoint par environ 1 700 militaires, principalement des parachutistes de la 82e division aéroportée à Fort Bragg, en Caroline du Nord.

Les déploiements de troupes font suite à la décision du président Biden d’envoyer 3 000 soldats supplémentaires en Pologne et en Roumanie alors que l’impasse sur l’Ukraine se poursuit.

Les États-Unis ont accusé jeudi le Kremlin d’un complot élaboré visant à fabriquer une attaque des forces ukrainiennes que la Russie pourrait utiliser comme prétexte pour entreprendre une action militaire. Les États-Unis n’ont pas fourni d’informations détaillées étayant ces affirmations, ce que Moscou a démenti avec véhémence.

Un soldat ukrainien lors d'un entraînement aux missiles.
Un soldat ukrainien lors d’un entraînement aux missiles.
PA

Jon Finer, le conseiller adjoint à la sécurité nationale, a déclaré à NPR que la Russie avait déjà utilisé des opérations dites de « faux drapeau ».

« La Russie a une longue histoire de conduite d’opérations comme celle-ci où elle fabriquera, essentiellement, un incident et utilisera ensuite cet incident pour justifier une action militaire qu’elle voulait entreprendre pour des raisons totalement distinctes », a déclaré Finer.

« Et la raison pour laquelle nous parlons de ces choses à l’avance est vraiment double. Premièrement, nous pensons qu’il est un peu plus compliqué pour eux de mener exactement cette opération, s’ils choisissent de le faire. Mais deuxièmement, s’ils décident quand même d’aller de l’avant, il leur sera un peu plus difficile après coup d’utiliser cette opération comme justification légitime pour choisir d’aller à la guerre.

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