Les 12 candidats à l’élection présidentielle française
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Paris (AFP)- La France a voté dimanche au premier tour d’une élection présidentielle avec Emmanuel Macron en quête d’un nouveau mandat face à une contestation de l’extrême droite.
Douze candidats sont en lice, qui verra les deux premiers du premier tour affronter un second tour le 24 avril.
L’AFP regarde tous les espoirs, du favori Macron à un ancien berger excentrique des Pyrénées.
EXTRÈME DROITE
Marine Le Pen
La dirigeante d’extrême droite vétéran fait sa troisième tentative pour la présidence après avoir atteint le deuxième tour en 2017, son avenir politique étant largement considéré comme en jeu dans les sondages de cette année.
Plutôt que d’organiser des rassemblements flashy, la femme de 53 ans a opté pour une campagne populaire discrète tout en cherchant à se présenter comme plus traditionnelle, modérée et compétente que ses rivales d’extrême droite – et même elle-même.
Eric Zemmour
L’ancien journaliste, expert de la télévision et auteur à succès a une large audience nationale grâce à ses opinions anti-islamiques et anti-immigration, ce qui lui a permis de s’éloigner de Le Pen et de la droite dominante.
En tant que nouveau venu politique, l’homme de 63 ans a connu une forte augmentation dans les sondages en octobre dernier, mais ses gaffes et son style intransigeant l’ont vu reculer considérablement derrière Le Pen dans les sondages.
-Nicolas Dupont-Aignan
Le chef eurosceptique du parti « Rise Up France » est un maire pugnace d’une banlieue parisienne qui bouillonne dans la vie publique française tous les cinq ans à l’occasion des élections présidentielles.
Il a promis de sévir contre l’immigration et de donner « un coup de pied dans les fesses aux paresseux, aux fainéants et aux resquilleurs », mais a été largement noyé par Le Pen et Zemmour.
À DROITE
Valérie Pécresse
Le chef de la région parisienne en a surpris plus d’un en remportant la primaire du parti conservateur Les Républicains, devenant ainsi sa première candidate à une élection présidentielle.
L’ancienne ministre du Budget a accusé Macron de dépenser trop et d’être indulgente avec la criminalité, mais sa campagne a eu du mal à gagner du terrain et un premier grand rassemblement désastreux en février a ébranlé sa crédibilité.
CENTRE
Emmanuel Macron
Au pouvoir depuis 2017, date à laquelle il a remporté la présidence lors de sa toute première élection, le pro-européen de 44 ans bénéficiait d’une confortable avance dans les sondages, même si celle-ci a glissé à mesure que Le Pen gagnait du terrain.
Considéré comme ayant dérivé vers la droite au cours de son mandat, il promet davantage de réductions d’impôts, une réforme des allocations et une augmentation de l’âge de la retraite s’il devient le premier président français à être réélu en 20 ans.
LA GAUCHE
-Anne Hidalgo-
Le maire de Paris s’est chargé d’essayer de relancer la fortune du Parti socialiste en difficulté après son écrasement aux élections présidentielles et législatives de 2017.
La femme de 62 ans à la voix douce a rarement convaincu et semblait chercher une issue à la fin de l’année dernière, les sondages suggérant qu’elle pourrait avoir du mal à marquer même deux pour cent.
Yannick Jadot
L’ancien militant de Greenpeace espérait transformer le succès fulgurant des Verts aux élections locales il y a deux ans, affirmant que les Français étaient prêts à embrasser une révolution environnementale.
Mais poussant ce qu’il appelle des politiques pragmatiques pour lutter contre le changement climatique au lieu des solutions plus radicales recherchées par certains dans son parti, il n’a pas réussi à mettre l’environnement au centre de la campagne.
EXTRÊME GAUCHE
Jean-Luc Mélenchon
Vétéran de la politique célèbre pour ses tirades contre la mondialisation et les « élites », l’ancien trotskyste est le plus fort parmi les candidats de gauche et le seul à avoir une chance, même infime, d’accéder au second tour.
Orateur et débatteur énergique, il prend de l’ampleur, organise des rassemblements à travers le pays et apparaît même simultanément à travers la France sous forme d’hologramme.
Fabien Roussel
Le leader charismatique du Parti communiste français a vu ses sondages à un chiffre se maintenir, bien que son parti reste l’ombre de ses jours de gloire d’après-guerre.
Roussel a promis d’augmenter les impôts sur les entreprises et les plus hauts revenus ainsi que de nationaliser les grandes banques et les géants de l’énergie.
Philippe Poutou
Porte-parole autoproclamé des travailleurs et fléau des politiciens professionnels, l’ancien ouvrier de l’usine Ford a insulté ses collègues candidats lors d’un débat télévisé en 2017 et a refusé de prendre part à une photo commune.
Il représente le Nouveau parti anticapitaliste avec une campagne promettant de désarmer la police et de reconstruire l’administration publique française.
Nathalie Arthaud
Une ancienne enseignante discrète et livresque qui représente le parti de la lutte des travailleurs dans sa troisième inclinaison à la présidence.
Le trotskyste promet une énorme hausse du salaire minimum, l’interdiction des suppressions d’emplois et la retraite à 60 ans, mais comme tous les autres candidats marginaux n’a eu que peu d’impact sur la campagne.
RURALISTE
Jean Lassalle
Le député excentrique des montagnes pyrénéennes du sud-ouest est un ancien berger connu pour son fort accent régional et sa défense passionnée des communautés rurales.
Considéré avec affection par de nombreux Français, il n’a pratiquement aucune chance à l’élection présidentielle mais conservera probablement son siège au parlement s’il se présente aux élections de juin.
© 2022 AFP