Le Royaume-Uni envoie deux bateaux de la marine à Jersey après que la France menace de blocus | Actualités politiques


Londres et Paris continuent de s’affronter à propos de la pêche ces dernières semaines, les pêcheurs français affirmant qu’ils sont empêchés d’opérer dans les eaux britanniques.

La Grande-Bretagne envoie deux patrouilleurs de la marine à Jersey après que la France a suggéré qu’elle pourrait couper l’alimentation électrique de l’île anglo-normande si ses pêcheurs ne se voient pas accorder un accès complet aux eaux de pêche britanniques aux conditions commerciales post-Brexit.

Le Premier ministre Boris Johnson a promis mercredi son «soutien indéfectible» à l’île après avoir discuté de la perspective d’un blocus français avec les responsables de Jersey.

Johnson « a souligné le besoin urgent d’une désescalade des tensions », a déclaré un porte-parole de Johnson.

«Par mesure de précaution, le Royaume-Uni enverra deux patrouilleurs offshore pour surveiller la situation.»

Paris et Londres se sont de plus en plus affrontés à propos de la pêche ces dernières semaines, les pêcheurs français se disant empêchés d’opérer dans les eaux britanniques en raison des difficultés à obtenir des licences.

Mardi, la France a averti qu’elle pesait sa réponse après que le Royaume-Uni a imposé des règles régissant l’accès des bateaux de pêche français près des îles anglo-normandes et a déclaré que cela pourrait impliquer l’approvisionnement en électricité via des câbles sous-marins.

Les pêcheurs français prévoient également de converger jeudi vers le principal port de l’île, Saint-Hélier, bien que les autorités aient déclaré ne pas avoir l’intention d’en bloquer l’accès.

Conditions unilatérales

Auparavant, la ministre française des Mers, Annick Girardin, avait déclaré qu’elle était «dégoûtée» d’apprendre que Jersey avait délivré 41 licences assorties de conditions imposées unilatéralement, y compris le temps que les navires de pêche français pouvaient passer dans ses eaux.

«L’accord (Brexit) comporte des mesures de rétorsion. Eh bien, nous sommes prêts à les utiliser », a déclaré mardi Girardin à l’Assemblée nationale française.

«Concernant Jersey, je vous rappelle la livraison d’électricité le long de câbles sous-marins… Même si ce serait regrettable si nous devions le faire, nous le ferons s’il le faut.

Jersey, une dépendance de la Couronne britannique, a une population de 108 000 habitants et importe 95% de son électricité de France, avec des générateurs diesel et des turbines à gaz assurant la sauvegarde, selon l’agence de presse énergétique S&P Global Platts.

Auparavant, la ministre française des Mers, Annick Girardin, avait déclaré qu’elle était «dégoûtée» d’apprendre que Jersey avait délivré 41 licences assorties de conditions imposées unilatéralement, y compris le temps que les navires de pêche français pouvaient passer dans ses eaux. [File: Oli Scarff/AFP]

Le gouvernement de Jersey a déclaré que la France et l’Union européenne avaient exprimé leur mécontentement quant aux conditions imposées à la délivrance des licences de pêche.

Le ministre des Relations extérieures de Jersey, Ian Gorst, a déclaré que l’île avait délivré des permis conformément aux conditions commerciales post-Brexit et qu’ils stipulaient que toute nouvelle licence devait refléter le temps qu’un navire avait passé dans les eaux de Jersey avant le Brexit.

«Nous entrons dans une nouvelle ère et il faut du temps pour que tout le monde s’adapte. Jersey a toujours montré son engagement à trouver une transition en douceur vers le nouveau régime », a déclaré Horst dans un communiqué.

L’île rocheuse se trouve à 23 kilomètres au large de la côte nord de la France dans la Manche et à 140 kilomètres au sud des côtes britanniques.

La menace française est la dernière flambée des droits de pêche entre les deux pays.

Le mois dernier, des chalutiers français irrités par les retards d’obtention de permis de pêche dans les eaux britanniques ont bloqué les camions transportant du poisson débarqué au Royaume-Uni avec des barricades en feu à leur arrivée à Boulogne-sur-Mer, le plus grand centre de transformation de fruits de mer d’Europe.



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