Le prince Salmane d’Arabie saoudite remercie le président français pour son « accueil chaleureux »


Le prince Salmane d'Arabie saoudite remercie le président français pour son

Le prince est à nouveau courtisé par les dirigeants occidentaux pour de nouvelles sources de combustibles fossiles.

Paris:

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a remercié vendredi le président français Emmanuel Macron pour son « accueil chaleureux » lors de pourparlers à Paris qui ont indigné les groupes de défense des droits.

« Alors que je quitte votre pays ami, j’ai le grand plaisir d’exprimer à Votre Excellence ma plus profonde gratitude et ma gratitude pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui m’ont été réservés, ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne », a écrit ben Salmane dans un message publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères. .

Le dîner de jeudi soir était la dernière étape de la réhabilitation diplomatique du chef de facto du royaume saoudien.

L’homme de 36 ans est devenu un paria en Occident après le meurtre du journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi par des agents saoudiens à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en 2018.

Le bureau de Macron n’a fait aucune déclaration officielle sur les pourparlers du jour au lendemain, qui devaient se concentrer sur la sécurisation des approvisionnements supplémentaires en pétrole et en gaz du plus grand producteur du Moyen-Orient.

Le prince est à nouveau courtisé par les dirigeants occidentaux alors qu’ils recherchent de toute urgence de nouvelles sources de combustibles fossiles pour remplacer la production russe perdue.

Le président américain Joe Biden s’est rendu à Riyad au début du mois, suscitant des critiques similaires à celles auxquelles Macron est confronté chez lui.

Alors que Biden a donné un coup de poing à Ben Salman dans un geste qui a été saisi par les critiques, Macron a serré la main sur les marches de l’Elysée en accueillant le prince.

« Il serre longtemps la main d’un homme dont les mains sont couvertes de sang », a déclaré vendredi le député de gauche Alexis Corbière à la télévision BFM.

« Les valeurs françaises »

Mais les alliés du président français ont défendu une réunion qui a été largement décrite comme une démonstration de « Realpolitik » – plaçant les besoins pratiques au-dessus des principes de la politique étrangère.

Selon les analystes, l’Arabie saoudite est l’un des rares pays au monde à avoir la capacité d’augmenter sa production de pétrole, bien que sa marge de manœuvre soit considérée comme limitée.

« Il y a des partenaires, des pays qui ne partagent pas tous les mêmes valeurs démocratiques que la France », a déclaré vendredi à la radio Europe 1 le ministre des Services publics Stanislas Guerini, proche du président.

« Mais je pense que ce serait une erreur de ne pas parler, de ne pas essayer de faire bouger les choses », a-t-il ajouté.

Le rôle du président était « de protéger le peuple français », a-t-il dit.

« Les valeurs françaises, la voix de la France, les droits de l’homme, ont été portés hier soir, comme toujours, par le président », a-t-il ajouté.

La responsable d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré à l’AFP qu’elle se sentait « profondément troublée par cette visite ».

Le meurtre de Khashoggi a été décrit par une enquête de l’ONU comme un « assassinat extrajudiciaire dont l’Arabie saoudite est responsable ».

Les agences de renseignement américaines ont déterminé que MBS avait « approuvé » l’opération qui a conduit à la mort de Khashoggi. Riyad nie cela, blâmant les agents voyous.

« Je suis scandalisé et outré qu’Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé, Jamal Khashoggi », a déclaré jeudi à l’AFP sa fiancée Hatice Cengiz.

Le président français a accueilli MBS pour la première fois en 2018, lorsqu’il l’a emmené à une exposition d’art au musée du Louvre, et s’est rendu dans le royaume en décembre 2021 pour de nouvelles discussions.

L’homme fort saoudien a passé la nuit dans son château Louis XIV de Louveciennes à l’ouest de Paris qu’il a acquis en 2015, selon une source qui a requis l’anonymat.

Malgré son nom, le château n’a été construit qu’en 2009, par une société dirigée par le cousin de Khashoggi, Emad, et a été décrit comme « la maison la plus chère du monde » au moment de l’achat.

(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)

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