Le président de la FIFA mis hors de cause par le Comité international olympique


Gianni Infantino, le président de la FIFA.

C’est une bonne nouvelle pour Gianni Infantino. Sous le coup d’une procédure pénale en Suisse depuis juillet 2020, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) peut se réjouir de voir le Comité international olympique (CIO) prendre une décision en sa faveur.

Selon les informations du Monde, la commission d’éthique du CIO a recommandé, en janvier, à la commission exécutive de l’instance de rejeter la dénonciation déposée, le 26 octobre 2020, à la suite de M. Infantino (lui-même membre élu du CIO depuis janvier 2020) par la société helvétique Sport 7, spécialisée dans le management dans le milieu sportif. Cette recommandation a été approuvée, mardi 2 février, par la commission exécutive du CIO.

Dans cette dénonciation, que Le Monde avait consulté, Sport 7 – qui a commencé en 2017 à «S’attaquer à la zone de non-droit du milieu des agents du football» avait demandé à la commission exécutive du CIO «Ouvre immédiatement une enquête à l’appui de M. Infantino en vue de son exclusion du CIO, et qu’elle le suspende provisoirement dans l’intervalle, comme les articles 3.8 et 59 de la charte olympique en prévoient la possibilité ».

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Représenté par son avocat et l’un de ses associés gérants, Philippe Renz, Sport 7 avait déposé, en mai 2020, auprès de la justice suisse, une «dénonciation pénale» contre l’ex-procureur général helvétique Michael Lauber pour «Abus d’autorité et entrave à l’action pénale» et contre «Des membres à déterminer de la direction du MPC [ministère public de la confédération] et de la FIFA ».

Le procureur extraordinaire suisse Stefan Keller est en train d’instruire cette dénonciation de sport 7 et a ouvert, en juillet, une procédure pénale contre M. Infantino et M. Lauber. Cette enquête vise trois rencontres secrètes entre les deux hommes, en 2016 et en 2017.

«Absence de preuve»

Dans sa dénonciation déposée au CIO et qui visait aussi la FIFA, Sport 7 estimait que, «En soutenant le crime organisé qui sévit dans le milieu des transferts de joueurs et en muselant à ces fins certains organes [comme le comité d’éthique] de la FIFA de manière directe ou indirecte, M. Infantino se rend coupable de multiples violations de la charte olympique, des principes universels de base de bonne gouvernance du mouvement olympique et sportif, ainsi que du code d’éthique du CIO ».

« En ce qui concerne les allégations relatives à la gestion de la fédération internationale et, en particulier, au marché des transferts de joueurs également formulées contre M. Gianni Infantino, la commission d’éthique du CIO relève que la plainte se réfère seulement à une analyse générale en lien avec la gestion de cette fédération internationale, qui est hors du champ d’application du code d’éthique du CIO », écrit la commission d’éthique du CIO, dans un courrier en date du 22 janvier adressé aux diverses parties:

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