«Le panoptique», nouveau balado du Centre international de criminologie comparée


Profilage racial, théories complotistes, caméras corporelles policières: ces sujets ont maintes fois été abordés dans les médias au cours des dernières années. De nombreux spécialistes en criminologie ont été sollicités afin d’expliquer et d’analyser ces phénomènes sociétaux. À l’automne 2019, constatant l’intérêt grandissant du public pour ces questions, le directeur du Centre international de criminologie comparée (CICC), Rémi Boivin, a commencé à réfléchir à l’idée d’un balado de vulgarisation scientifique. Le 26 avril dernier, son projet s’est concrétisé et Le panoptique a vu le jour. Pour cette première saison, huit épisodes présentent de faire la lumière sur les liens entre la criminologie et divers débats de société.

«La vulgarisation scientifique prend de plus en plus le devant de la scène, mentionne Marine Créquer, agente de coordination au CICC et réalisatrice du balado. La criminologie est partout dans l’actualité, mais on va rarement en profondeur dans cette discipline, qui est pourtant bien connue par nos chercheurs et chercheuses. Le panoptique Possible d’aborder la criminologie auprès du grand public en approfondissant des notions présentes dans l’actualité. »

Chaque lundi, un nouvel épisode sera diffusé. L’animatrice Amandine Hamon s’entretiendra avec des chercheurs et chercheuses du CICC. Les deux premiers épisodes, déjà en ligne, traitent des théories complotistes et des campagnes de désinformation, en hausse depuis la pandémie de COVID-19, ainsi que des victimes collatérales de la clientèle judiciarisée, phénomène rarement étudié.

Donner les clés au public

Pour Marine Créquer, le plus stimulant dans ce projet, c’est de donner au public les outils nécessaires pour une analyse objective d’enjeux actuels et complexes. «Nous voulons mettre de l’avant les différents thèmes explorés par nos chercheurs et chercheurs issus de diverses disciplines, telles que la biochimie ou le droit, et proposer une programmation variée qui interpellera le public. S’il est vrai que les scènes de crime ou le système carcéral sont des sujets très populaires dans des émissions comme CSI: les experts ou La grande évasion [Prison Break], qu’est-ce que les gens connaissent de ces réalités? »

En plus de Rémi Boivin, qui traitera prochainement de l’utilisation des caméras corporelles par le corps policier, Amandine Hamon cherche Céline Bellot, directrice de l’École de travail social de l’UdeM, pour discuter du profilage racial, Yanick Charrette, professeur à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval, pour échanger sur la santé mentale et Annie Gendron, de l’École nationale de police du Québec, pour parler du Bureau des enquêtes indépendantes. Deux autres experts viendront quant à eux établir un parallèle entre réalité et fiction. Jean-Pierre Guay, professeur à l’École de criminologie de l’UdeM, abordera le thème de l’intelligence artificielle chez les personnages virtuels rédigé pour former les futurs intervenants et intervenantes en justice, tandis que Frank Crispino, professeur au Département de chimie , biochimie et physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières, fera la lumière sur les interventions de la police scientifique sur les scènes de crime.

«Tous ces sujets sont récurrents dans l’actualité, précise Marine Créquer. Ce sont des débats sociétaux qui perdurent et dont les médias font état régulièrement, mais qui sont encore peu explicités à travers le regard d’experts. Notre but est donc de traduire cette science qu’est la criminologie pour aiguiser la vision de chacun. Nous donnerons les clés au grand public pour analyser ces thèmes de façon objective, avec des données et des rapports. L’analyse scientifique est essentielle, mais ses retombées dans la société le sont tout autant. »

Cliquez ici pour obtenir plus d’information sur Le panoptique et écoutez les épisodes.



Laisser un commentaire