Le Myanmar vise une augmentation des vaccinations alors que les cas de COVID-19 montent en flèche


(Reuters) – Le ministère de la Santé contrôlé par l’armée du Myanmar s’attend à ce que la moitié de la population soit vaccinée contre le COVID-19 cette année, ont rapporté mardi les médias d’État, un jour après que les autorités ont annoncé un nombre record de décès par coronavirus.

PHOTO DE DOSSIER: Un personnel médical portant une combinaison de protection se tient près d’une ambulance, au milieu de l’épidémie de la maladie à coronavirus (COVID-19), à Yangon, Myanmar, le 27 septembre 2020. REUTERS/Shwe Paw Mya Tin/File Photo/File Photo

L’objectif de vaccination intervient alors que les efforts de la nation d’Asie du Sud-Est pour contenir une augmentation exponentielle des infections ont été plongés dans le chaos par la tourmente depuis que l’armée a pris le pouvoir du gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi en février.

Le Global New Light of Myanmar, géré par l’État, a rapporté que seulement 1,6 million de personnes environ avaient été vaccinées sur une population de 54 millions d’habitants, mais a déclaré que « des vaccins sont constamment importés pour garantir que 100% de la population est complètement vaccinée ».

Le rapport a indiqué qu’environ 750 000 doses de vaccin chinois arriveraient jeudi et plus au cours des deux jours suivants.

Les Nations Unies ont déclaré lundi dans un rapport qu’elles intensifiaient leurs efforts pour lutter contre un « pic alarmant » de cas de COVID-19 et s’attendaient à ce que le Myanmar reçoive suffisamment de vaccins via l’installation COVAX cette année pour 20% de la population.

Le Myanmar a enregistré lundi un record de 281 décès dus au COVID-19 et 5 189 nouvelles infections, a rapporté la télévision publique MRTV, citant des chiffres du ministère de la Santé.

Mais les médecins et les services funéraires affirment que le bilan réel est bien plus élevé que les chiffres du gouvernement militaire et que les crématoriums sont surchargés.

Illustrant l’étendue de la propagation du virus, la Chine a signalé mardi son plus grand nombre quotidien de nouvelles infections depuis janvier, principalement lié au retour de ressortissants chinois dans la province du Yunnan depuis le Myanmar.

Zaw Wai Soe, ministre de la Santé du gouvernement d’unité nationale (NUG), qui a été mis en place en tant que gouvernement fantôme par les opposants au régime de l’armée, a été cité par le site Internet RFA (Radio Free Asia) financé par les États-Unis, disant que jusqu’à 400 000 vies pourraient être perdus si des mesures rapides n’étaient pas prises pour ralentir les infections.

Les critiques de la junte disent également que des vies ont été perdues en raison de ses restrictions sur certains fournisseurs privés d’oxygène au nom de l’arrêt de la thésaurisation.

Reuters n’a pas pu joindre le ministère de la Santé ou un porte-parole de la junte pour commenter l’épidémie et la réponse.

Rapports du personnel de Reuters ; Écrit par Ed Davies; Montage par Robert Birsel

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