Le film bizarre en hommage à Céline qui a déconcerté Cannes arrive au Canada anglais — Original Cin


L’utilisation de chansons pop dont les producteurs pouvaient se permettre les droits est une autre marque étrange de Une ligne. Nature Boy, le hit de Nat King Cole interprété par David Bowie dans Moulin Rouge, est « leur chanson » pour Aline et son manager bien plus âgé Guy-Claude (Sylvain Marcel). Il joue instrumentalement au moins une demi-douzaine de fois dans le film. Au moment où l’adolescente Aline commence à réaliser qu’elle est amoureuse de Guy-Claude, elle regarde sa photo et At Seventeen de Janis Ian joue (pendant ce temps, dans un autre plan, on voit Guy-Claude regarder des photos d’elle). Aucune de ces chansons n’est vraiment pertinente pour l’histoire d’amour, mais bon.

Aline et Guy-Claude sont bien sûr censés représenter Céline et son futur mari René Angélil. Étant donné qu’Angelil l’a représentée à partir de 12 ans, il y avait toujours des spéculations sur le moment où la relation gestionnaire-client s’est approfondie. Les meilleurs moments de Fichaud se produisent lorsqu’elle joue la mère déchaînée, enragée par l’affaire inappropriée, appelant Guy-Claude « fatso » et disant des choses comme : « Ma princesse devrait épouser un prince, pas quelqu’un divorcé deux fois et deux fois son âge. »

Une ligne est si maladroit à présenter cette histoire d’amour, que c’est fascinant à regarder, dans une sorte d’accident de voiture.

Autrement, Une ligne est prosaïque dans sa présentation et dans son récit chronologiquement terne (c’est le genre de film où quelqu’un fond soudainement en larmes, puis lève les yeux et dit : « Je suis triste. »)

On sait qu’Aline est frustrée dans son désir d’avoir un bébé de toutes les scènes avec un testeur de grossesse (le petit « visage triste » bleu apparaît suffisamment de fois pour obtenir une nomination d’acteur de soutien).

Aux occasions où elle tombe enceinte, elle engloutit ses repas et vole de la nourriture dans les assiettes des autres.

En tant qu’Aline sur scène, Lemercier (sa voix doublée par la soprano Victoria Sio) est un acte d’hommage passable à Céline Dion, mais ne touche pas tout à fait l’émotivité scénique de la véritable star dans ses mouvements (frappez cette poitrine plus fort!)

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