Le Canada doit donner au monde ce qu’il veut — plus de gaz naturel


Le Canada est une puissance énergétique capable de satisfaire une grande partie des besoins énergétiques croissants du monde pour les décennies à venir

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Cet hiver, les Européens sont confrontés à un choix difficile : se chauffer ou manger. En raison de la militarisation de l’énergie par la Russie, les prix du gaz naturel en Europe ont grimpé en flèche, en hausse de plus de 250 % au cours des deux derniers mois et se négocient à l’équivalent de plus de 500 $ US le baril.

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L’impact qui en résulte sur le coût de production de l’électricité est énorme : les contrats à terme d’électricité français d’un an se sont négociés la semaine dernière à 1 000 euros par mégawatt, une augmentation stupéfiante de 22 fois par rapport à sa moyenne 2010-2020 de seulement 45 euros.

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Ce rythme d’inflation énergétique est absolument dévastateur pour l’économie européenne, avec des fermetures d’entreprises et des politiciens implorant les citoyens de réduire la demande, de prendre des douches froides à limiter le chauffage, tout pour aider à stocker stratégiquement du gaz naturel avant l’hiver. Le président français Emmanuel Macron a même déclaré à son cabinet que la France vivait « la fin de l’ère de l’abondance ».

Appeler cela une « crise » ne semble pas lui rendre justice. Soulignant à quel point la situation est désespérée, la chancelière allemande s’est rendue la semaine dernière au Canada pour plaider en faveur de plus d’énergie canadienne, car la situation actuelle est littéralement une question de survie économique et personnelle.

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Le Canada est une puissance énergétique capable de satisfaire une grande partie des besoins énergétiques croissants du monde pour les décennies à venir. Nous avons la chance d’avoir une abondance de pétrole et de gaz naturel, tous deux produits selon les normes environnementales les plus élevées partout dans le monde. De plus, le secteur de l’énergie contribue massivement à l’économie canadienne, offrant des emplois extrêmement bien rémunérés qui représentent directement et indirectement jusqu’à 15 % du PIB du Canada.

En 2023, selon la Banque Royale du Canada, le secteur de l’énergie devrait générer plus de 60 milliards de dollars en redevances et en taxes, payant la construction de nouveaux hôpitaux et écoles indispensables d’un océan à l’autre.

Avec des richesses énergétiques aussi énormes dans un monde qui nous demande littéralement de les produire, il est extrêmement frustrant de ne pas en profiter pleinement.

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En février dernier, alors même que la Russie finançait l’achat de missiles de croisière avec des ventes de gaz naturel, le gouvernement canadien a rejeté un projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Québec, affirmant que les effets négatifs sur l’environnement n’étaient « en aucun cas justifiables ». Et notre réponse la semaine dernière au chancelier allemand venant chapeau à la main et disant « nous espérons que le GNL canadien jouera un rôle majeur » pour les aider à s’éloigner de l’énergie russe, était qu’il n’y a « jamais eu d’analyse de rentabilisation solide » pour le Canada. GNL. Excusez-moi?

Le Canada est le cinquième plus grand producteur de gaz naturel au monde et lorsqu’on comptabilise les réserves non comptabilisées dans notre zone de gaz naturel de Montney, il a plusieurs décennies d’inventaire restant. Dans un monde qui a désespérément besoin de plus d’énergie, comme en témoigne la combustion de plus de charbon cette année qu’à tout autre moment de l’histoire, le GNL a la capacité unique de réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone, car il génère environ la moitié du CO2 sous forme de charbon, même après comptabilisation pour l’énergie requise pour le liquéfier et le transporter, tout en faisant pleuvoir les richesses des redevances et des impôts sur les Canadiens. N’avons-nous pas besoin d’argent?

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La dette nationale du Canada est maintenant de 1,25 billion de dollars, ce qui représente environ 32 300 $ pour chaque homme, femme et enfant, et elle a augmenté de 65 % depuis le début de la pandémie en mars 2020. Avec la hausse des taux d’intérêt, le coût du service de notre dette est augmentant de manière significative, défiant le Trésor et menaçant notre niveau de vie.

L’analyse de rentabilisation du GNL est établie depuis longtemps. Le Canada tergiverse depuis 14 ans et n’a pas encore produit sa première molécule de GNL, tandis que les États-Unis exportent actuellement environ 12 milliards de pieds cubes (bcf) par jour, soit l’équivalent de 70 % de la production actuelle de gaz naturel du Canada. au prix spot du gaz européen s’élevant à plus d’un milliard de dollars US de revenus par jour. Cela aurait pu être nous.

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  1. Les actions pétrolières ont connu quelques semaines difficiles, mais l'analyste de l'énergie Eric Nuttall pense toujours que les fondamentaux qui sous-tendent le secteur sont solides.

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Le coût d’opportunité pour le Canada des redevances et des impôts perdus parce qu’il n’a pas profité de cette opportunité générationnelle est presque incalculable.

Le GNL canadien, s’il en avait la possibilité sur le plan réglementaire, pourrait à la fois réduire considérablement les émissions mondiales de CO2 tout en générant des redevances et des taxes indispensables dans un monde où la demande de gaz naturel continuera de croître, car il constitue la partie fiable du mix énergétique jusqu’à ce que l’énergie nucléaire peut devenir plus significative plusieurs décennies dans le futur.

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Avec 1,8 milliard de pieds cubes par jour de production future de GNL déjà prévue d’ici 2025, le Canada, s’il en avait la possibilité, pourrait tripler ce chiffre d’ici la fin de la décennie. Pour chaque milliard de pieds cubes par jour de production de GNL, le Canada pourrait déplacer 15,4 millions de tonnes de charbon brûlé en un an dans des endroits comme la Chine, ce qui entraînerait une réduction nette des émissions de CO2 de 22 millions de tonnes, soit l’équivalent du transport de 9,5 millions de passagers véhicules hors de la route.

Dans le même temps, chaque milliard de pieds cubes de nouvelle production de gaz générerait plus de 400 millions de dollars en redevances supplémentaires annuelles. Cela suffit pour construire environ 13 nouvelles écoles ou un hôpital de grande taille par an.

Abandonner notre richesse en ressources énergétiques et ignorer l’appel mondial de nos alliés pour plus d’énergie produite selon les normes les plus éthiques et les plus propres partout dans le monde, équivaut à une trahison économique. Le monde a besoin de plus d’énergie canadienne.

Eric Nuttall est associé et gestionnaire de portefeuille principal chez Ninepoint Partners LP.
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