L’actualité scientifique à petites doses


Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine



Mathieu Perreault

Mathieu Perreault
La Presse

L’éclaireur de la planète rouge

L’hélicoptère Ingéniosité accumule les preuves de son utilité pour l’exploration de Mars. La NASA avait décidé après les quatre vols d’essai prévus en avril et en mai de continuer à utiliser Ingéniosité pour aider le rover Persévérance à trouver les meilleurs itinéraires, à la fois au point de vue scientifique et de la sécurité. Ingéniosité a permis lors de son neuvième vol, le 5 juillet, de constaté qu’une zone de sables appelée Séítah (d’après le mot navajo pour sable) était infranchissable, et avait aperçu un groupe de rochers qui ont été photographiés plus en détail lors de fils 10e vol, le 24 juillet. Ce groupe de rochers, appelé Crêtes élevées (Raised Ridges), vient d’être ajouté à l’itinéraire de Persévérance.

Quiz

Qu’ont découvert des archéologues dans ces figurines nigérianes vieilles de 3500 ans ?

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ GOETHE

Des vases en forme de figurines Nok vieilles de 3500 ans

Les premières preuves préhistoriques de la chasse au miel en Afrique subsaharienne. Visible sur des peintures rupestres vieilles de plus de 8000 ans, cette pratique était décrite par les auteurs européens et arabes dirigés à partir du Moyen-Âge, mais aucune preuve de l’utilisation du miel précédant la colonisation européenne n’existait. Les archéologues de l’Université de Bristol, en Angleterre, et de l’Université Goethe, à Francfort, ont analysé des poteries Nok de 3500 ans, le début de cette civilisation du Nigéria, et des traces de miel dans la revue Communication Nature en avril dernier. L’apiculture était connue dès l’Égypte pharaonique, mais n’est arrivée en Afrique subsaharienne qu’il y a 500 ans, selon l’étude. Le miel était donc collecté dans les ruches sauvages.

Le chiffre

1 milliard d’années

IMAGE FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE BARCELONE

L’amas stellaire Palomar 5, avec ses files d’attente de chaque côté. Le centre fait 130 années-lumière de large et les files d’attente s’étendent de chaque côté sur 11 000 années-lumière.

C’est l’espérance de vie de l’amas stellaire Palomar 5, qui est en train d’être dévoré de l’intérieur par 124 trous noirs. Situé à 65 000 années-lumière de la Terre et découvert en 1950, Palomar 5 est l’un des 150 amas stellaires de la Voie lactée. Il s’agit de zones où s’entassent des centaines de milliers d’étoiles. Palomar 5 a une particularité : des « queues » de chaque côté de son centre, d’où s’échappent des étoiles. Dans Astronomie de la nature, début, des astrophysiciens de l’Université de Barcelone concluent que ces étoiles sont éjectées par l’agrandissement de ce nombre anormalement élevé de trous noirs.

Une victime de l’Erebus identifiée

IMAGES FOURNIES PAR DIANA TREPKOV/UNIVERSITÉ DE WATERLOO

Le crâne de John Gregory et sa reconstitution faciale

La dépouille d’un officier de l’HMS Érèbe, l’un des deux navires de l’expédition britannique Franklin disparu en Arctique il y a plus de 170 ans, vient d’être formellement identifiée. Elle avait été retrouvée avec deux autres corps dans l’île du Roi-Guillaume, au Nunavut, en 2013. Les archéologues de l’Université de Waterloo, qui publiaient leurs résultats en avril dans la revue Enregistrement polaire, ont comparé l’ADN du cadavre avec celui d’un descendant de l’officier, John Gregory, qui habite en Afrique du Sud. L’épave de l’Érèbe a été retrouvée en 2014, mais des dizaines de tombes de marins et d’officiers ont été retrouvées auparavant dans cette île. L’équipage avait abandonné le navire pris dans les glaces.

Chasse aux souvenirs en orbite

IMAGE TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMUNS

Un double du satellite Prospero, qui se trouve au Musée de la science à Londres, avait été construit au cas où le premier lancement soit un échec.

Une entreprise écossaise veut récupérer un satellite lancé en 1971 pour l’exposer dans un musée. Le satellite expérimental Prospero a l’insigne honneur d’être le seul à avoir été lancé par une fusée britannique, Flèche noire. Skyrora, qui teste des fusées depuis 2018, a annoncé son projet lors d’une exposition aérospatiale à Farnborough, début juillet. Elle a déjà ramené d’Australie les restes de la fusée Flèche noire ayant lancé Prospero, qui est silencieux depuis 2004. Skyrora veut utiliser la technologie de la firme japonaise Astroscale, qui teste actuellement en orbite un module de capture de satellites hors service. Flèche noire avait fait trois vols d’essai puis un seul vol opérationnel, le lancement de Prospero. Le gouvernement britannique avait calculé qu’il était moins cher d’utiliser des fusées américaines pour lancer ses satellites.



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