L’actualité scientifique à petites doses


Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine



Éric-Pierre Champagne

Éric-Pierre Champagne
La Presse

Du gaz hilarant contre la dépression

Le protoxyde d’azote, mieux connu sous le nom de gaz hilarant, pourrait-il aider à combattre la dépression ? Des chercheurs de l’École de médecine de l’Université Washington, à Saint Louis, avaient déjà testé le produit en 2014 auprès de personnes atteintes par une dépression qui résistait aux traitements habituels. Une heure de gaz hilarant pouvait alors réduire les symptômes dépressifs pendant une journée. L’équipe a récemment réalisé une nouvelle étude auprès de 24 patients qui ont reçu une demi-dose de protoxyde d’azote, soit une dose pleine, soit un placebo, et ce, une fois par mois pendant trois mois. Les personnes ayant reçu la demi-dose ont montré une amélioration de leurs symptômes dépressifs avec moins d’effets secondaires liés au hilarant, comme les nausées et les maux de tête.

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Un médicament pour le psoriasis peut-il servir à traiter l’alcoolisme ?

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Un médicament contre le psoriasis pourrait aider à combattre l’alcoolisme.

Des chercheurs de l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon ont récemment testé un médicament contre le psoriasis sur les alcooliques et les résultats se sont avérés prometteurs. Les personnes ayant un problème d’alcool sont plus susceptibles d’avoir un niveau plus élevé d’une enzyme appelée phosphodiestérase 4 (PDE4). Ou, le médicament aprémilast pour le psoriasis bloque cette enzyme. Au cours des tests, ceux qui avaient reçu le médicament ont réduit leur consommation quotidienne de 5 à 2 verres d’alcool après 11 jours de traitement.

Le chiffre

12 000

PHOTO BLAIR GABLE, ARCHIVES REUTERS

Les premières plantes de cannabis utilisées par les humains se trouvent dans le nord-ouest de la Chine il y a 12 000 ans.

L’utilisation du cannabis par l’homme remonte à 12 000 ans, selon des chercheurs de l’Université de Lausanne, en Suisse, dont l’étude a été publiée dans Avancées scientifiques. Ils ont analysé le génome de plus de 110 plantes domestiques ou sauvages provenant de nombreuses régions du globe. Les résultats ont montré que les premières usines utilisées par les humains se trouvent dans le nord-ouest de la Chine. Ces résultats coïncident avec des découvertes archéologiques sur le terrain. Selon les scientifiques, l’homme se servait du cannabis pour ses fibres, son huile et possiblement pour ses vertus médicinales. Et peut-être pour un petit bourdonner à l’occasion…

Grossesse et santé mentale

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le risque d’avoir un problème de santé mentale augmenterait en fonction du nombre d’expositions du fœtus à l’alcool, à la cigarette ou à la marijuana.

Les futures mamans qui vivent certaines expériences négatives pendant leur font courir plus de risques à leur enfant de souffrir mentalement d’un problème de santé, ont trouvé des chercheurs de l’École de médecine de l’Université Harvard. L’alcool la cigarette et la marijuana figuraient parmi les « expériences » recueillies auprès de parents de 10 000 enfants âgés de 9 et 10 ans. Les résultats, publiés dans la revue Plos Un, ont montré que le risque d’avoir un problème de santé mentale augmentait en fonction du nombre d’expositions du fœtus à l’un de ces produits. Pour les enfants à naître qui avaient été exposés quatre fois et plus à l’alcool, à la cigarette ou à la marijuana, le risque grimpait à 29 %.

Amis avant de devenir un couple

PRÉSIDENT PHOTO MAHYUDDIN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Une étude à montré que 68 % des répondants avaient d’abord été amis avec leur conjoint ou conjointe, et ce, pendant 22 mois en moyenne avant l’ancien couple.

La majorité des couples sont formées de personnes qui ont d’abord été des amies. C’est le constat d’une équipe du département de l’Université Victoria, en Colombie-Britannique, qui a interrogé 1900 adultes. Les résultats ont montré que 68 % des répondants avaient d’abord été amis avec leur conjoint ou conjointe, et ce, pendant 22 mois en moyenne avant de former un couple. Pour les personnes faisant partie de la communauté LGBTQ+, 85 % d’entre elles ont d’abord connu leur amoureux ou leur amoureuse de cette façon. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Psychologie sociale et sciences de la personnalité.



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