L'actualité mondiale en bref : Le Conseil de sécurité condamne les attaques en RDC, les avancées dans les tests de dépistage du choléra et la campagne « Ma santé, mon droit »


Dans une déclaration faisant suite à un briefing la semaine dernière de Bintou Keita, chef de la mission de l'ONU, la MONUSCO, les ambassadeurs ont condamné tous les groupes armés opérant dans le pays et ont exigé la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23.

Ils ont exprimé leur inquiétude face aux déplacements en cours en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu et ont appelé tous les donateurs à accroître leur soutien en réponse au plan de réponse humanitaire 2024.

Accès sûr, rapide et sans entrave

Ils ont appelé toutes les parties, en particulier le M23 et les groupes armés congolais, à assurer un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à ceux qui en ont besoin et à mettre fin aux attaques contre les civils.

Le Conseil a condamné « le soutien militaire étranger apporté au M23 et à tout autre groupe armé », affirmant que toute aide de ce type doit cesser et que les combattants étrangers doivent se retirer.

Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face aux rapports du Groupe d'experts sur la RDC sur le soutien militaire étranger au M23 – impliquant apparemment le groupe Wagner basé en Russie – et les interventions militaires directes sur le territoire de la RDC.

Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus fermes les récentes attaques contre la MONUSCO, son personnel et ses moyens et ont réitéré leur soutien au retrait progressif, responsable et durable de la Mission des Nations Unies.

Ils ont vivement encouragé les autorités de la RDC à prendre des mesures concrètes, notamment une réforme accélérée du secteur de la sécurité et la mise en œuvre rapide du programme national de désarmement et de démobilisation.

Les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les parties à maintenir le dialogue diplomatique et à prendre des mesures concrètes vers une désescalade.

Déploiement mondial de tests de diagnostic rapide pour renforcer la lutte contre le choléra

Une initiative massive de lutte contre le choléra, en partenariat avec l'ONU, est en cours, avec plus de 1,2 million de tests de diagnostic rapide pour la maladie envoyés dans 14 pays.

Il s'agit du plus grand déploiement mondial de tests de dépistage du choléra jamais réalisé, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La première cargaison devait atterrir au Malawi vendredi.

Coordonnés par Gavi, l'Alliance du Vaccin, les tests aideront les autorités sanitaires locales à améliorer la détection du choléra, à surveiller les épidémies et à juger de l'efficacité de leurs campagnes de vaccination.

Les kits de test du choléra sont destinés aux pays à haut risque d'épidémie dans les mois à venir, notamment l'Éthiopie, la Somalie, la Syrie et la Zambie, et font suite à des études pilotes menées en République démocratique du Congo, au Niger et au Népal.

Le choléra connaît une recrudescence dans le monde depuis 2021, avec un nombre élevé de décès malgré la disponibilité d’un traitement simple, efficace et abordable.

L’augmentation mondiale des maladies évitables est due au manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement et à l’incapacité de détecter rapidement les épidémies pour limiter leur propagation.

Les communautés touchées n'ont souvent pas accès aux services de santé de base, une situation aggravée par des facteurs liés au climat, aux conflits et aux déplacements de population, a noté l'agence de santé des Nations Unies.

La campagne « Ma santé, mon droit » marque la Journée mondiale de la santé

Toujours dans le domaine de la santé mondiale, la Journée mondiale de la santé aura lieu ce dimanche et l'OMS lance une nouvelle campagne pour défendre le droit à la santé de tous, partout.

Ma santé, mon droitt plaide pour garantir l’accès universel à des services de santé, à l’éducation et à l’information de qualité, ainsi qu’à l’eau potable, à l’air pur, à une bonne alimentation, à un logement de qualité, à des conditions de travail et environnementales décentes et à l’absence de discrimination.

L’OMS affirme que les principaux défis qui compromettent systématiquement le droit à la santé sont l’inaction politique, associée à un manque de responsabilité et de financement et aggravée par l’intolérance, la discrimination et la stigmatisation.

Les populations confrontées à la marginalisation ou à la vulnérabilité souffrent le plus, comme les personnes qui vivent dans la pauvreté, sont déplacées, sont plus âgées ou vivent avec un handicap, a déclaré l'agence de santé des Nations Unies.

Exacerbé par les crises

Alors que l’inaction et l’injustice sont les principales causes de l’incapacité mondiale à garantir le droit à la santé, les crises actuelles conduisent à des violations particulièrement flagrantes.

La combustion de combustibles fossiles alimente simultanément la crise climatique et viole notre droit à respirer un air pur.

« Tout le monde mérite d'avoir accès à des services de santé appropriés, de qualité et en temps opportun, sans être soumis à la discrimination ni à des difficultés financières », a déclaré l'OMS en lançant la campagne.

« Pourtant, en 2021, 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, n'étaient pas couvertes par les services de santé essentiels, ce qui les rendait vulnérables aux maladies et aux catastrophes. »

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