La société la plus diversifiée au monde dit que le secret du succès est la garde d’enfants

Photographe: Odin Jaeger / Bloomberg

L’une des banques les mieux capitalisées et les plus performantes d’Europe vient également d’être nommée la société la plus diversifiée au monde.

DNB ASA, la plus grande banque de Norvège, a obtenu le score le plus élevé en matière d’égalité entre les sexes de toutes les entreprises du Rapport mondial et classement Equileap sur l’égalité des sexes de 2021, publié ce mois-ci.

Le directeur général de DNB, Kjerstin Braathen, affirme que la clé du succès est de s’assurer que les femmes ne sont pas désavantagées lorsqu’elles ont des enfants. Et la meilleure façon d’y parvenir est de prévoir un congé parental payé adéquat.

«Il est tout à fait possible d’avoir des enfants et une carrière réussie», a-t-elle déclaré à Bloomberg. «Une organisation moderne devrait faciliter les programmes pour rendre cela plus fluide et attrayant.»

Chez DNB, l’objectif est d’avoir au moins 40% des quatre premiers niveaux de direction de la banque détenus par des femmes. «Nous y sommes presque», a déclaré Braathen.

Elle dit que les quotas, que la Norvège applique au niveau du conseil d’administration, sont un «outil utile». Mais idéalement, «les conseils d’administration devraient voir la valeur d’équipes diversifiées sans quotas stricts».

«Nous avons parcouru un long chemin en termes de diversité des sexes au sein de la DNB», a-t-elle déclaré. «Nous avons encore du chemin à parcourir sur d’autres aspects de la diversité et nous envers des équipes plus diversifiées à travers la banque. »

Les investisseurs de DNB ont vu la valeur de leur participation doubler au cours de la dernière décennie, tandis que l’indice Bloomberg des actions bancaires européennes est en baisse d’environ 40% sur la même période.

Pourtant, même en Norvège, l’un des endroits les plus riches et les plus égaux entre les sexes au monde, la parité réelle entre les hommes et les femmes n’existe pas. La Première ministre norvégienne Erna Solberg, l’hôte de la conférence SHE de cette année à Oslo, a déclaré que malgré l’égalité d’accès à l’éducation, les filles norvégiennes ont tendance à opter pour des diplômes qui les placent dans des emplois moins bien rémunérés dans le secteur public. La Norvège a toujours du mal à trouver comment corriger ce déséquilibre, a déclaré Solberg vendredi.

Mais la Norvège est en avance sur de nombreuses autres régions du monde, où la pandémie a exacerbé les inégalités.

Selon le Commission européenne, aucun pays n’est en voie d’atteindre l’égalité des sexes d’ici 2030. Dans un rapport de novembre, la commission a estimé que le taux de chômage des femmes en raison de la pandémie est 1,8 fois plus élevé que celui des hommes, ce qui se traduit par un pic de 9,1% dans le taux de pauvreté des femmes.

Solberg affirme que les plans de reprise mondiaux doivent répondre à ce qui est désormais connu sous le nom de shecession, le mot étant utilisé pour décrire la récession qui frappe encore plus les femmes que les hommes.

«Nous avons également besoin d’une approche sexospécifique dans nos plans de relance», a déclaré Solberg. «Nous devons résoudre la crise environnementale et climatique, mais nous devons également faire une évaluation de genre.»