La lutte pour le financement menace l’accord de l’UE sur les nouvelles lois sur le climat | Nouvelles du monde


BRUXELLES (Reuters) – Un différend sur la manière de protéger les citoyens à faible revenu des politiques de l’Union européenne visant à mettre un prix sur la pollution menace d’empêcher les pays du bloc de convenir d’une série de nouvelles mesures vertes.

Les ministres de l’environnement des 27 pays membres de l’UE se réunissent mardi pour tenter de convenir de positions communes sur des lois plus ambitieuses visant à réduire les émissions de réchauffement de la planète, y compris des réformes du marché européen du carbone et une élimination progressive en 2035 des nouvelles voitures à carburant fossile.

Ensemble, les lois sont conçues pour atteindre l’objectif de l’UE pour 2030 de réduire les émissions nettes de 55 % par rapport aux niveaux de 1990. L’accord des ministres déterminera leur position pour les négociations avec le Parlement européen sur les lois finales.

Mais avant la réunion, les pays sont en désaccord sur le projet de Bruxelles de lancer un nouveau marché européen du carbone en 2026, imposant des coûts de CO2 aux carburants polluants utilisés dans les bâtiments et les transports.

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La proposition, qui, selon la Commission européenne, est nécessaire pour lutter contre l’augmentation des émissions des transports, a divisé les pays, certains craignant qu’elle n’augmente les factures énergétiques des citoyens – qui ont grimpé en flèche ces derniers mois et alimentent l’inflation.

Tout accord devrait dépendre de la question de savoir si les ministres peuvent convenir d’un nouveau fonds européen pour aider les ménages les plus pauvres à payer leurs factures d’énergie et à passer à l’énergie propre, ont déclaré des diplomates.

Les pays sont divisés sur la taille du fonds et sur la manière de le financer. La Commission a proposé de contenir les revenus d’un quart des permis de CO2 vendus sur le nouveau marché du carbone – qui devraient rapporter environ 72 milliards d’euros (76 milliards de dollars) de 2025 à 2032.

Les États les plus riches de l’UE, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, veulent réduire sa taille – certains, comme l’Autriche, devant recevoir moins de 1 % du fonds, selon la proposition de la Commission. Certains pays du centre et de l’est disent qu’il devrait être plus grand et qu’ils ne peuvent accepter le nouveau marché du carbone sans lui.

Le risque est que le fait de ne pas approuver le fonds puisse contrecarrer les accords sur d’autres propositions – y compris les réformes du marché du carbone existant de l’UE – puisque les lois sont interdépendantes.

Les ministres de l’UE chercheront également à s’entendre sur le plan de l’UE visant à interdire effectivement les ventes de nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035, afin d’accélérer la transition de l’Europe vers les véhicules électriques.

Le ministre allemand des Finances a lancé les négociations la semaine dernière, lorsqu’il a déclaré que le plus grand marché automobile du bloc ne soutiendrait pas l’objectif. L’Italie, le Portugal, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie souhaitent également qu’il soit reporté à 2040.

(Reportage de Kate Abnett; Montage par Lincoln Feast.)

Droits d’auteur 2022 Thomson Reuters.

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