la France ouverte à un taux minimum d’impôt supérieur à 12,5%


La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a indiqué lundi que les Etats-Unis travaillaient « avec les pays du G20 pour s’entendre sur un taux minimal d’imposition sur les entreprises », mais sans préciser le niveau auquel ce taux serait fixé.

La France est ouverte à l’idée de fixer un taux minimum d’imposition pour les multinationales supérieures à 12,5%, a déclaré mercredi son ministre de l’Economie Bruno le Maire au lendemain des déclarations de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

Dans les négociations en cours à l’OCDE sur l’instauration d’un système de fiscalité internationale des multinationales, la France soutenait jusqu’à présent la mise en place d’un taux minimum global d’impôt sur les bénéfices de 12,5 %, correspondant par exemple à celui en place en Irlande.

« Nous sommes bien sûrs ouverts à une augmentation de ce chiffre », a annoncé mercredi Bruno le Maire dans un entretien à la chaîne Bloomberg TV.

« Nous pensons que ce sujet d’une taxe minimum est absolument vital dans un souci d’efficacité et d’équité en matière de fiscalité internationale », at-il insisté.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a indiqué lundi que les Etats-Unis travaillaient « avec les pays du G20 pour s’entendre sur un taux minimal d’imposition sur les entreprises », mais sans préciser le niveau auquel ce taux serait fixé.

Accord à « portée de main »

Elle a confirmé la volonté des États-Unis de voir sur une telle taxe harmonisée à l’échelle mondiale, au moment où l’administration Biden cherche à relever les impôts sur les sociétés aux États-Unis pour financer un plan massif d’infrastructures.

Ce plan prévoit notamment d’augmenter de 10,5% à 21% le taux de plancher d’impôt sur les bénéfices des entreprises américaines, quel que soit le pays dans lequel les bénéfices sont réalisés.

« Nous discutons avec Janet Yellen à un niveau technique, sur le bon niveau d’un taux minimum d’impôt sur les sociétés », a indiqué Bruno Le Maire.

Mardi, il avait estimé que l’ouverture américaine mettait désormais à « portée de main » un accord global sur la réforme de la fiscalité des multinationales, négocié depuis plusieurs années sous l’égide de l’OCDE.

Outre un taux minimal mondial, cette réforme prévoit de moduler l’impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices réalisés dans chaque pays, indépendamment de leur établissement fiscal.

Ce deuxième point vise en particulier les géants du numérique, qui paient des impôts souvent sans rapport avec les revenus et les profits qu’ils dégagent localement.

L’OCDE souhaite obtenir un accord lors du G20 Finance des 9 et 10 juillet.

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