François Hommeril veut un « débat global » sur les retraites


Le président de la CFE-CGC tire à boulet rouge sur la volonté de Bruno Le Maire de réformer la retraite. Il réclame un « débât global » sur la maitrise des dépenses publiques.

La crise est là et le quoi qu’il en coûte « est absolument indispensable », estime François Hommeril. Sur ce point, le président de la CFE-CGC est d’accord avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances. Mais il ne l’est plus sur le retour du projet de réforme des retraites qui reste dans les cartons de Bercy.

La maitrise des coûts est légitime, mais je ne sais pas de quoi parle Bruno Le Maire. Il serait bon que lui-même sache de quoi il parle « , lance sur BFM Business François Hommeril. ‘est trop, je serai toujours en désaccord « .

Le patron de la CFE-CGC n’est pas contre les réformes et rappelle avoir signé des accords sur les retraites. Mais il estime que les motivations de celle-là repose sur des arguments contestables.

« On nous ressert toujours le même argument, celui de l’espérance de vie qui augmente (…). Je ne suis pas d’accord. Cet argument n’existe plus. L’espérance de vie recule en France et aux Etats -Unis et reste stable dans tous les pays de l’OCDE. Il faut en terminer avec ça « , tonne François Hommeril.

Il réclame « de vrais arguments scientifiques et mathématiques » et demande au gouvernement d’afficher ses objectifs.

« Quel est le temps raisonnable à passer à la retraite? 20 ans c’est trop, faut-il revenir à 15 ans? Faut-il travailler plus longtemps ou mourir plus tôt? C’est de ça dont on parle ».

« Ce discours-là n’a pas de sens »

Selon François Hommeril, le débat sur la maîtrise de la dépense publique ne peut se limiter à cela et doit être «global». Il réclame de l’élargir à « la question du chômage, de l’emploi, de la croissance économique, de la façon dont il faut pousser cette croissance, de l’investissement dans la recherche » mais aussi des aides aux entreprises.

« Je rappelle que le CICE est un scandale absolu, donner 20 milliards d’euros aux entreprises sans garantie ni retour, 20 milliards d’euros financiers par les impôts de la classe moyenne, c’est un gâchis absolu », lance François Hommeril.

« Je suis d’accord qu’on s’intéresse aux dépenses publiques, mais il faut aussi s’intéresser aux dispositifs qui vont vers les entreprises, comme les exonérations dont on peine à démontrer l’efficacité économique. .

Il poursuit:

« Jean Arthuis dit qu’il faut diminuer les dépenses publiques. Mais cela? Moins de profs, de policiers, de personnel dans les hôpitaux, de personnes au ministère des finances pour surveiller l’évasion fiscale, moins d’inspecteurs du travail? Ce discours-là n’a pas de sens « .

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