France rend hommage à un enseignant décapité par un islamiste radical | Nouvelles du monde


PARIS (AP) – Des écoles françaises ont rendu hommage vendredi à un enseignant décapité par un islamiste radical l’année dernière après avoir montré à sa classe des caricatures du prophète de l’islam.

Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné le 16 octobre dernier près de son école dans la banlieue nord-ouest de Paris par un jeune de 18 ans d’origine tchétchène qui s’était radicalisé. L’agresseur a été à son tour abattu par la police.

L’hommage national de deux jours comprend une minute de silence qui se tiendra dans les écoles vendredi, avec les enseignants pour organiser une discussion dans les classes avec les élèves autour de la mémoire de Paty.

Une cérémonie aura lieu samedi au ministère de l’Éducation, où une plaque honorant Paty sera dévoilée. Sa famille rencontrera également le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Jean Castex, et un rassemblement sera organisé près de l’école du professeur.

Le meurtre a conduit les autorités françaises à réaffirmer les droits d’expression et la laïcité chéris de la France.

Caricatures politiques sur les dirigeants mondiaux

Caricatures politiques

Le nom de Paty a été divulgué sur les réseaux sociaux après un débat en classe sur la liberté d’expression au cours duquel il a montré des caricatures publiées par le journal satirique Charlie Hebdo, qui a déclenché un massacre dans une salle de rédaction par des extrémistes en janvier 2015.

Les autorités ont identifié le tueur de Paty comme étant Abdoullakh Anzorov, un réfugié tchétchène né à Moscou. Anzorov a revendiqué la responsabilité dans un texte accompagné d’une photographie de la victime retrouvée sur son téléphone.

Seize personnes ont depuis été inculpées dans cette affaire, la plupart pour « complicité dans un meurtre terroriste » ou « association de malfaiteurs ».

Parmi eux, cinq élèves de l’école de Paty, tous mineurs, accusés d’avoir aidé le tueur en échange de promesses de versements de 300 à 350 euros (348 à 406 dollars). L’enquête a établi que l’agresseur connaissait le nom de l’enseignant et l’adresse de son école, mais qu’il n’avait pas les moyens de l’identifier.

Les suspects incluent également le père d’un élève qui a publié sur les réseaux sociaux des vidéos appelant à la mobilisation contre l’enseignant. Sa fille a été accusée de diffamation.

Un militant islamiste qui a aidé l’homme à diffuser les messages virulents nommant Paty a également été inculpé dans cette affaire.

Copyright 2021 The Associated Press. Tous les droits sont réservés. Ce matériel ne peut être publié, diffusé, réécrit ou redistribué.

Laisser un commentaire