Des scientifiques organisent des manifestations mondiales contre le changement climatique après le rapport du GIEC | Nouvelles intelligentes


Les manifestants à Berlin portent des blouses blanches et tiennent une pancarte

Des manifestants de la rébellion scientifique à Berlin, Allemagne
Rébellion scientifique

Plus de 1 000 scientifiques de 25 pays différents ont organisé des manifestations la semaine dernière après la publication du nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Le rapport avertit que des réductions rapides et profondes des émissions de gaz à effet de serre sont nécessaires d’ici 2025 pour éviter des effets climatiques catastrophiques.

Le groupe, appelé Scientist Rebellion, écrit dans une lettre que « les actions et les plans actuels sont manifestement inadéquats, et même ces obligations ne sont pas respectées ». Leurs protestations « soulignent l’urgence et l’injustice de la crise climatique et écologique », selon un communiqué de l’organisation.

À Los Angeles, des scientifiques, dont Peter Kalmus, climatologue de la NASA au Jet Propulsion Laboratory, se sont enchaînés au bâtiment JP Morgan Chase.

« Nous avons essayé de vous avertir les gars pendant tant de décennies, » dit Kalmus, sa voix tremblant. « Les scientifiques du monde ont été ignorés. Et il faut que ça s’arrête. Nous allons tout perdre. »

Ils ont été accueillis par une centaine de policiers en tenue anti-émeute et arrêtés, rapporte Salonest Eric Schank.

@moreperfectunion LAPD a rencontré quatre scientifiques enchaînés à Chase Bank avec un équipement anti-émeute et les a arrêtés lors d’une désobéissance civile pacifique pour l’urgence climatique #nasa #climate #fyp #foryou #scientist #extinctionrebellion ♬ son original – More Perfect Union

Historiquement, les scientifiques ont eu des opinions divergentes sur le fait de devenir des militants sur des sujets liés à leur travail, mais cela a commencé à changer ces dernières années, rapporte Chelsea Harvey pour Actualités E&E.

Kalmus a écrit plusieurs articles d’opinion dans le Gardien sur le changement climatique, appelant à la fin de l’industrie des combustibles fossiles et au passage aux énergies renouvelables.

« C’est maintenant la onzième heure et je me sens terrifié pour mes enfants et terrifié pour l’humanité », écrit-il dans un Gardien éditorial. « Je ressens un profond chagrin face à la perte de forêts et de coraux et à la diminution de la biodiversité. Mais je continuerai à me battre aussi fort que possible pour cette Terre, peu importe à quel point elle empire, car elle peut toujours empirer. Et cela continuera de s’aggraver jusqu’à ce que nous mettions fin à l’industrie des combustibles fossiles et à la quête exponentielle de toujours plus de profit au détriment de tout le reste.

Les scientifiques du monde entier ont exprimé des craintes similaires lors des manifestations de la semaine dernière et ont exigé de leurs gouvernements une action rapide pour lutter contre le changement climatique.

Les manifestants de la Rébellion scientifique à Washington, DC se sont enchaînés à la clôture de la Maison Blanche. Des scientifiques espagnols ont jeté du faux sang sur la façade du Congrès national. Des scientifiques panaméens ont organisé des manifestations dans diverses ambassades et des manifestants allemands se sont collés à un pont. Au Malawi, des scientifiques ont organisé un cours à l’Université d’agriculture et de ressources naturelles de Lilongwe, selon la déclaration de Scientist Rebellion.

« Écoutez les scientifiques », dit Amwanika Sharon, membre de la Scientist Rebellion qui proteste contre l’exploration pétrolière et la construction de raffineries en Ouganda. Rêves communs‘Jessica Corbett. « Écoutez la voix des militants. La justice climatique maintenant. »

Scientist Rebellion a été fondée en 2020 par un Ph.D. étudiants en Écosse, qui ont été, en partie, inspirés par la rébellion Extinction, selon l’AFP. The Extinction Rebellion est un « mouvement utilisant l’action directe non violente et la désobéissance civile pour persuader les gouvernements d’agir avec justice face à l’urgence climatique et écologique », selon son site Web.

« Je ne suis pas sûr que ce soit notre dernière chance, mais le temps presse définitivement », écrit Jordan Cruz, ingénieur en environnement en Equateur, à Marlowe Hood de l’AFP dans un e-mail. « Je suis terrifié », écrit-il. « Mais c’est le genre de peur qui motive l’action. C’est la survie. »

Un groupe de manifestants tient des pancartes

Des manifestants au Malawi

Rébellion scientifique

Les membres de Scientist Rebellion ont déjà mené plusieurs manifestations, notamment lors de la COP26 à Glasgow, dans des universités du Royaume-Uni et devant la Royal Society, selon son site Web. L’année dernière, l’organisation a divulgué une ébauche du rapport du GIEC.

« Les scientifiques sont des messagers particulièrement puissants, et nous avons la responsabilité de faire preuve de leadership », explique à l’AFP Charlie Gardner, spécialiste de la conservation à l’université du Kent. « Nous manquons à cette responsabilité. Si nous disons qu’il s’agit d’une urgence, nous devons agir comme si c’était le cas. »



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