des éducateurs formés au sport sur ordonnance


Le sport, ou du moins une activité physique modérée, peut être d’une aide précieuse pour lutter contre certaines infections de longue durée comme le diabète ou l’obésité, par exemple ou pour la rééducation après certaines interventions chirurgicales, comme après un cancer du sein. C’est ce qu’on appelle le sport sur ordonnance. Cet après-midi-là, les éducateurs apprennent à évaluer la capacité physique des malades au travers de cinq ateliers:  » En ce moment, c’est le six minutes marche « Précis Sébastien Noury, chargé de mission sport santé au comité olympique et sportif du Cher. » C’est un atelier d’endurance qui permet d’économiser les capacités aérobic des patients. L’objectif est de parcourir la plus grande distance en marchant de façon régulière durant six minutes. «  Stéphane Favière est responsable de bassin à la piscine de Vierzon, il souhaite mieux prendre en charge ces patients qui viennent déjà régulièrement:  » Les gens nous disent, j’ai telle ou telle pathologie. Donc tout de suite, cela va nous faire tilt et on va savoir ce qu’on peut faire avec elles pour que la nage leur soit le plus bénéfique. A contrario, on saura aussi ce qu’il ne faut surtout pas faire. « 

Sébastien Noury, chargé de mission sport santé au comité olympique et sportif du cher encadre la formation des éducateurs sportifs
Sébastien Noury, chargé de mission sport santé au comité olympique et sportif du cher encadre la formation des éducateurs sportifs © Radio France
Michel Benoit

Le sport adapté peut permettre par exemple, à des obèses de se maintenir à un certain poids ou aux diabétiques de mieux gérer leur équilibre glycémique pour réduire la prise de médicaments, mais prévient le docteur Walker, endocrinologue à l’hôpital de Bourges, il faut être très vigilant avec eux:  » Certains exercices vont favoriser les hypoglycémies et donc cela nécessite une formation des encadrements.« Patricia vient d’être diagnostiquée diabétique; elle a déjà repéré un sport qui pourrait l’intéresser: » Je suis plutôt à l’aise dans l’eau et je pense que je pourrais faire de la natation. J’ai compris qu’une activité sportive aurait de nombreux bienfaits pour moi et c’est vrai que jusqu’à présent, je ne me remuais pas beaucoup. Je vais donc m’y mettre!  »

Raymond Oury, président du comité olympique et sportif du Cher
Raymond Oury, président du comité olympique et sportif du Cher © Radio France
Michel Benoit

Le comité départemental olympique et sportif du Cher espère former une trentaine d’éducateurs sportifs ou de médecins par an pendant trois ans, des médecins pour qu’ils prescrivent ce sport adapté. Encore faut-il se débrouiller pour trouver les crédits: la maison sport santé du Cher n’a touché que 9.000 euros en trois ans sur les 100.000 espérés :  » C’est sûr que c’est très long de mettre tout cela sur pied. En 2018, j’avais pressenti qu’il fallait plus d’une Olympiade pour aboutir. Il est vrai que la pandémie nous retarde d’un an. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas eu grand choisi par rapport à ce qu’on espérait. Et les nouvelles enveloppes qui arriveront comprendront entre 3 et 10.000 euros. Pas plus! Il faut bien se dire pourtant, qu’on ne fera pas du sport santé avec des éducateurs qui ont une carte professionnelle. Notre objectif, c’est de former deux fois quinze personnes par an pendant trois ans. « 



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