Des affrontements au Myanmar déplacent des milliers de personnes, rapporte le bureau humanitaire de l’ONU |


Dans une mise à jour humanitaire publiée mardi, le Bureau a également pris note d’informations non confirmées faisant état de plusieurs milliers de personnes fuyant les hostilités ces derniers jours dans les régions de Kayin et Bago, dans le centre du Myanmar, près de Yangon. Une clinique médicale aurait également été endommagée par des coups de feu dans une commune de l’État de Mon, également dans le centre du pays.

On estime que 7100 civils sont désormais déplacés à l’intérieur du pays dans les deux régions en raison d’attaques aveugles des forces armées du Myanmar (MAF) et de l’Union nationale karen (KNU), ainsi que de l’insécurité croissante depuis décembre 2020, selon la mise à jour.

«UNHCR [the UN refugee agency] s’engage avec des partenaires sur le terrain pour explorer les possibilités de fournir une aide humanitaire et un soutien essentiels aux personnes déplacées. Dans l’État de Kayin, 3 848 autres personnes ont traversé la frontière avec la Thaïlande depuis le 27 mars, en raison des craintes de nouvelles hostilités dans la région », a déclaré OCHA.

La majorité serait rentrée au Myanmar, les autorités thaïlandaises déclarant qu’il restait 1 167 personnes en Thaïlande au 1er avril, a ajouté le Bureau.

Une «  profonde inquiétude  » face à l’impact continu de la crise

Pendant ce temps, la crise politique plus large au Myanmar continue de frapper durement la vie dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Le bureau des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) a reçu des informations crédibles faisant état d’au moins 568 femmes, enfants et hommes tués depuis le coup d’État militaire du 1er février, même si l’on craint que le total soit probablement beaucoup plus élevé.

Des inquiétudes ont également été soulevées concernant l’impact sur les systèmes de santé et d’éducation du Myanmar, ainsi que les effets à long terme de la violence sur les enfants.

Plus la situation actuelle de violence généralisée se prolongera, plus elle contribuera à un état continu de détresse et de stress toxique pour les enfants, ce qui peut avoir un impact à vie sur leur santé mentale et physique, ont averti de hauts responsables de l’ONU la semaine dernière.

Depuis le 1er février, il y a eu au moins 28 attaques contre des hôpitaux et du personnel de santé et sept attaques contre des écoles et du personnel scolaire, a déclaré mardi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York, mardi.

«Les attaques contre les volontaires de la santé et contre les ambulances empêchent une aide vitale d’atteindre les civils blessés par les forces de sécurité», a-t-il ajouté.

Les agences des Nations Unies ont également signalé de fortes augmentations des prix des denrées alimentaires et des carburants dans de nombreuses régions du Myanmar, en raison de la chaîne d’approvisionnement et des perturbations du marché. Les humanitaires craignent que si les tendances des prix se poursuivent, elles «sapent gravement» la capacité des plus pauvres et des plus vulnérables de mettre suffisamment de nourriture sur la table de la famille.

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