Covid19. Le coaching sportif s’adapte à la crise sanitaire. sport


Dans les salles de sport, depuis plusieurs semaines, le bruit métallique des haltères que l’on soulève puis repos, encore et encore, se fait rare. Les lieux sont fermés au public. Alors, pour remédier à ce manque de fonte, ne pas se laisser aller, certains sportifs, amateurs ou confirmés, se tournent vers le coaching personnalisé. «En ce moment, je travaille avec cinq ou six personnes», explique Alan Morice, 22 ans, entraîneur sportif à Rennes.

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Coaching à distance et en présentiel

Face à la crise et aux différentes restrictions, comme justement, la fermeture des salles de sport, il a appris à «S’adapter à toutes les situations».

Le jeune homme propose plusieurs types de programmes, afin de répondre aux différentes attentes de ses clients. Néanmoins, «Ce que les gens demandent le plus, c’est d’alterner entre les séances en ligne et les séances en physique». Pour les séances en ligne, les sportifs reçoivent un document avec un programme, ou alors des vidéos s’ils débutent, et font les exercices seuls.

Les séances physiques se réalisent avec le coach, à l’extérieur ou alors chez ses clients. «Dans ce cas-là, c’est en prenant toutes les précautions, je porte le masque et je désinfecte le matériel», précise Alan Morice. Il demande aussi à ses clients d’avoir «Leur serviette et leur tapis» . Seulement, le coaching à domicile ou en visio atteint ses limites, lorsque les pratiquants ont peu ou pas de matériel. «Parfois, pour éviter d’avoir des exercices trop répétitifs, je demande d’acheter une corde à sauter ou un élastique, par exemple. Sinon, je propose des exercices au poids du corps. »

Alan Morice entraîne également des sportifs de haut niveau, avec qui il peut se rendre dans les salles de sport, car ils ont une dérogation. Mais même avec cette mesure, «Près de 90% de notre clientèle ne peut pas venir», indique Benjamin Gobin, gérant de la salle RBC Workout à Rennes.

Habituellement, le Benjamin Gobin accueille des coachs avec leurs clients. «Chacun paye son abonnement. C’est quelque chose qu’on essaie de développer, car on sent qu’il y a un engouement pour le coaching », obligez-t-il.

Dans une salle, une grande traçabilité

Il regrette que sa salle ne peut plus accueillir le grand public, car selon lui, «Il est possible de mettre des choses en place. En juin, les gens s’inscrivaient avant de venir, on faisait un nettoyage renforcé » , indique le gérant. Il va même plus loin: «Dans une salle de sport, il y a une grande traçabilité. On sait quand les gens rentrent, quand ils sortent. Si jamais il y avait un cas contact, on peut vite identifier les personnes concernées. »

À propos de la fermeture des salles pour le grand public, Alan Morice glisse: «C’est vrai qu’on ne comprend pas tout. » En attendant qu’il puisse reprendre son activité normalement, même s’il peut travailler à domicile, le jeune homme a décidé de pousser le développement du coaching en ligne, via des vidéos. «Je vais proposer un programme de trente jours, avec une vidéo par jour, qui coûterait 30 €. Je me prépare un peu à un reconfinement », dit-il, fataliste.



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