Cinq mythes sur le changement climatique brisés, Europe News & Top Stories


PARIS (AFP) – Alors que les dirigeants mondiaux se préparent pour le sommet sur le climat COP26 de dimanche 31 octobre, voici quelques mythes sur le changement climatique qui ont été brisés. L’Agence France-Presse examine certaines affirmations courantes qui remettent en cause l’existence d’un réchauffement climatique causé par l’homme.

1. Canular

Certains qualifient la crise de canular des scientifiques pour justifier leurs subventions de recherche – ou même de complot des gouvernements pour contrôler les gens. Si tel était le cas, il faudrait qu’il s’agisse d’un projet d’une extraordinaire complexité, coordonné par les gouvernements successifs dans des dizaines de pays comptant un grand nombre de scientifiques.

Des dizaines de milliers d’études évaluées par des pairs dans le domaine public ont conduit à un consensus scientifique écrasant selon lequel le changement climatique d’origine humaine est réel. La source la plus complète de ce type est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Loin d’être une opération secrète, ses preuves et ses méthodes sont publiées sur le site Web du GIEC.

Son dernier rapport, long de 3 500 pages publié cette année, a été approuvé par les délégués de 195 États. Il répertorie 234 auteurs de 66 pays comme contributeurs.

Le panel a été fondé en vertu d’une résolution des Nations Unies, qui alimente les théoriciens du complot mais offre la preuve de sa bonne foi pour les autres.

2. Le climat a toujours changé

Les scientifiques savent que la Terre a longtemps alterné entre des périodes glaciaires et des périodes de réchauffement – environ une période glaciaire tous les 100 000 ans au cours du dernier million d’années. Le chauffage actuel n’est-il qu’une autre étape de ce cycle ?

Non – la vitesse, la relative brutalité et l’étendue globale du réchauffement au cours des 50 dernières années le rendent différent cette fois.

« La température de surface mondiale a augmenté plus rapidement depuis 1970 qu’au cours de toute autre période de 50 ans au cours des 2 000 dernières années au moins », indique le GIEC, avec des graphiques pour le démontrer.

Ceci est basé sur plusieurs formes de données : Analyse paléologique des sédiments, de la glace et des cernes des arbres pour la période avant la révolution industrielle, et des températures enregistrées depuis 1850.

3. Aucune preuve de cause humaine

Alors que les preuves d’un réchauffement inhabituel sont devenues incontestables, certains sceptiques admettent que cela se produit mais nient qu’il est causé par les émissions de carbone des humains brûlant des combustibles fossiles.

Le GIEC a développé un modèle climatique qui mesure l’impact de différents facteurs. Il calcule l’étendue du chauffage avec et sans l’effet de l’activité humaine.

« Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres », a conclu le rapport du GIEC de cette année.

4. Un peu de réchauffement c’est bien


Les preuves d’un réchauffement inhabituel sont devenues incontestables. PHOTO : AFP

« De vastes régions du pays souffrent d’énormes quantités de neige et d’un froid presque record… Ce ne serait pas mal d’avoir un peu de ce bon vieux réchauffement climatique en ce moment! » Le tweet de l’ancien président américain Donald Trump le 20 janvier a mélangé un mythe climatique commun – que le froid est une preuve contre le réchauffement climatique – avec l’hypothèse que même s’il y a un réchauffement, tout n’est pas mauvais.

Le climat est une mesure des variations météorologiques moyennes dans le temps. Un jour ou une semaine de neige ne suffit donc pas à prouver que les températures moyennes n’augmentent pas sur des décennies.

« Un peu de réchauffement climatique » serait-il agréable ? Certaines parties de la Sibérie pourraient devenir arables et augmenter les ressources alimentaires – mais la fonte du pergélisol dans la même région menace de créer plus de problèmes.

Une élévation de deux degrés peut sembler assez agréable – mais le GIEC calcule qu’il suffit de faire monter le niveau des mers d’un demi-mètre ou plus, assez pour noyer les villes côtières.

5. Les scientifiques remettent en question le changement climatique

Les spécialistes expriment souvent leur scepticisme, signant des déclarations communes et des éditoriaux. Mais un examen de leurs références dans de nombreux cas a révélé qu’il s’agissait rarement de climatologues.

Parmi les critères des scientifiques pour mesurer la légitimité des revendications, l’un des plus importants est le consensus – et le consensus sur le changement climatique est désormais écrasant.

Une enquête récente de l’Université Cornell sur des milliers d’études évaluées par des pairs sur le changement climatique a révélé que dans plus de 99 % d’entre elles, les auteurs s’accordaient pour dire que le changement climatique était causé par l’homme.



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