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Paris, France, 19 juin – La France vote dimanche lors du dernier tour des élections législatives qui sont cruciales pour les plans du président centriste Emmanuel Macron pour son second mandat.

La coalition « Ensemble » (Ensemble) de Macron, composée de partis centristes et de centre-droit, est confrontée au défi d’une nouvelle alliance de gauche appelée NUPES.

Lors du premier tour de scrutin dimanche dernier, les deux camps étaient au coude à coude avec environ 26 %.

Au second tour, le champ initial de candidats dans la quasi-totalité des 577 circonscriptions a été réduit à deux candidats qui s’affrontent.

Voici les résultats possibles :

– Une majorité pour Macron ? –

La coalition Ensemble de Macron est considérée comme la plus susceptible de tous les mouvements politiques d’obtenir une majorité absolue de 289 sièges.

Projection du nombre de sièges au parlement français par parti ou alliance, selon les organismes de sondage à l’issue du 1er tour des législatives, le 12 juin à 20h00 GMT © AFP / Valentin RAKOVSKY

Les partis fidèles à l’ancien banquier d’affaires ont remporté une victoire écrasante lors des derniers sondages en 2017, mais peu s’attendent à ce qu’ils se rapprochent des 350 sièges obtenus à l’époque.

Les sondages ont été remarquablement stables et ont indiqué que Together est sur la bonne voie pour obtenir entre 255 et 310 députés.

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Seule une performance dans le haut de cette fourchette donnerait à Macron une majorité et lui permettrait de faire adopter une législation presque sans résistance.

« Certains ont le sentiment qu’il y aura une augmentation du soutien en notre faveur dimanche prochain », a déclaré un ministre à l’AFP cette semaine. « Je n’y crois pas. »

– Un peu court ? –

De nombreux analystes politiques s’attendent à ce que la coalition Ensemble de Macron n’atteigne pas la majorité malgré les appels lancés aux électeurs pour lui donner carte blanche.

Si Together ne se retrouve que légèrement en dessous des 289 sièges cruciaux, une poignée de députés de l’opposition ou d’indépendants pourraient être tentés de rejoindre les partis au pouvoir.

Macron a l’habitude de siphonner les députés de centre-gauche et de centre-droit des partis traditionnels du pays, les socialistes et les républicains.

Le président français Emmanuel Macron s’est rendu jeudi à Kyiv pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. © PISCINE/AFP / Ludovic MARIN

Si l’écart est plus grand, des rapprochements formels devraient être conclus avec des groupes d’opposition tels que les Républicains de droite ou l’UDI de centre-droit.

Cela obligerait Macron et ses alliés à faire des compromis, à conclure un accord sur la politique et éventuellement à offrir des postes ministériels à leurs nouveaux partenaires.

Alternativement, le président de 44 ans pourrait finir par devoir compter sur le soutien vote par vote des partis rivaux pour chaque projet de loi.

Cela créerait une législature désordonnée et instable.

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– Surtension gauche ? –

Considéré comme improbable mais pas impossible, le NUPES pourrait surpasser les attentes actuelles qui le voient gagner de 150 à 220 sièges.

Le leader de la gauche dure Jean-Luc Melenchon veut devenir Premier ministre si son alliance NUPES devient le plus grand parti au parlement. © AFP / CHRISTOPHE SIMON

Leur chef, figure de proue de l’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, 70 ans, nourrit l’espoir de former le groupe le plus important au Parlement puis d’être nommé Premier ministre.

« Les projections en termes de sièges n’ont aucun sens à ce stade, si ce n’est d’entretenir une illusion », a-t-il déclaré dimanche dernier.

La prévision des élections législatives et de ses 577 circonscriptions est une tâche difficile et les bureaux de vote ont un bilan mitigé.

La gauche a fait mieux que prévu en 1997 et 2007.

Les candidats du NUPES auront besoin que la classe ouvrière et les jeunes se rendent en grand nombre aux urnes pour avoir une chance.

« Nous avons confondu les prédictions. Maintenant, le défi est de prouver que les projections sont fausses », a déclaré dimanche dernier Julien Bayou, dont le parti vert EELV est membre de la NUPES.

– Gains d’extrême droite ? –

La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen a réalisé un score historique lors des élections présidentielles d’avril et espère traduire ce soutien en sièges au parlement.

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Les derniers sondages de vendredi ont suggéré que son parti anti-immigration, le Rassemblement national (RN), était en bonne voie pour 20 à 45 sièges, une augmentation par rapport aux huit qu’il détient actuellement.

« Ils sont le seul groupe politique qui continue de progresser, presque à chaque élection », a déclaré vendredi Jean Daniel Levy de Harris Interactive.

Le Pen a parlé de « dizaines » de nouveaux députés, tandis que le chef de son parti Jordan Bardella a évoqué la possibilité de 35-40.

Plus de 15 permettraient au RN de créer un groupe parlementaire formel, lui donnant nettement plus de visibilité ainsi que des moyens.

– Autres choses à surveiller –

Le boulanger français Stéphane Ravacley est candidat à un siège après s’être fait connaître lorsqu’il a entamé une grève de la faim pour empêcher l’expulsion de son apprenti guinéen, Laye Fode Traoré © AFP/File/SEBASTIEN BOZON

L’avenir de plusieurs membres du cabinet est en jeu, notamment le très en vue ministre de l’Europe Clément Beaune et la ministre de l’Environnement Amélie de Montchalin.

Ils sont tous deux confrontés à des concours délicats et devraient démissionner du gouvernement s’ils ne gagnent pas, en vertu d’une convention que Macron a promis de respecter.

Ailleurs, les perspectives d’un boulanger de 53 ans qui a entamé une grève de la faim l’an dernier pour empêcher l’expulsion de son apprenti africain sont suivies de près.

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