Cannes tombe sous le charme de « La pire personne du monde »
Le festival de Cannes a eu le coup de foudre pour un film norvégien sur une jeune femme essayant de se retrouver et l’actrice inconnue qui la joue.
« Une étoile est née », a déclaré Peter Bradshaw du Guardian.
Dans son premier rôle principal sur grand écran, Reinsve incarne une jeune femme dans la vingtaine qui essaie et échoue à se définir à travers ses relations flippantes avec les hommes jusqu’à ce qu’elle se lance enfin dans sa propre voie.
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Bradshaw – l’un des nombreux critiques à admettre avoir essuyé une larme ou deux lors de la première – a attribué au réalisateur Joachim Trier le mérite d’avoir inventé un tout nouveau genre.
Les médias français étaient également envoûtés.
Trèves a déclaré à l’AFP qu' »il y a énormément d’elle dans le personnage. Elle a eu un très gros impact sur ce film.
« Je me suis toujours demandé pourquoi diable le film norvégien est si foiré qu’elle n’a pas encore eu de rôle principal? » Trèves ajouté.
Reinsve a déclaré à l’AFP qu’elle avait « passé par le même » labyrinthe de doute et d’indécision que son personnage.
Dans le film, son personnage Julie passe de l’école de médecine à un diplôme de psychologie à la photographie à cinq minutes de gloire sur Facebook pour avoir écrit un article intitulé « Le sexe oral à l’ère de #MeToo ».
« Elle trouve son identité dans les yeux des autres. Lorsque vous vous en libérez, vous devenez vous-même et plus fort », a-t-elle déclaré.
Dans une scène particulièrement révélatrice, le petit ami plus âgé de Reinsve, romancier graphique, s’écrase et brûle lorsqu’une interview à la radio se tourne vers le sexisme lumpen de ses créations passées.
« Avec #MeToo, c’est très polarisé. Mais je crois que le changement passe aussi par l’humanité et la compréhension », a-t-il déclaré.
« Je veux faire un gros câlin aux gens avec ce film et leur dire ‘C’est bon. Nous vivons tous ça.' »
fg/pbr
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