Bruno Le Maire compte sur les biotechs françaises pour créer un vaccin


Pour le ministre de l’Economie, les grands labo français ont manqué « d’audace » et doivent retrouver le « goût du risque ». Il compte désormais sur les biotechs pour « produire un vaccin ».

Le retard de la France dans la recherche d’un vaccin contre le Covid-19 a fait réagir Bruno Le Maire. Sur Radio Classique, le ministre de l’Economie et des Finances a incité les laboratoires à changer de paradigme.

« En matière de recherche scientifique, il faut que la France retrouve le goût du risque. Il faut de l’audace, mais ça veut pas dire qu’il faut se vendre au plus offrant », a réagi Bruno Le Maire, sans citer ni l’Institut Pasteur, ni Sanofi.

Le ministre de l’Economie propose de recréer le lien entre la recherche et le développement industriel. « C’est ce qu’on a fait dans la loi pacte en permettant aux chercheurs d’avoir plus de liens avec les startups ». Cette loi vise à fluidifier les passerelles entre la recherche publique et le secteur privé.

Un vaccin français fin 2021

Bruno le Maire reste optimiste sur le potentiel français dans la recherche. « Ne restons pas les deux pieds dans le même sabot », a lancé le ministre en rappel avec le plan de relance, le gouvernement compte continer à investir dans les « biotechs ».

« Nous arriverons le moment venu à produire un vaccin », espère Bruno Le Maire.

En effet, si Pasteur jette l’éponge et que Sanofi annonce son retard, des biotechs françaises sont actives. Au moins deux projets audacieux français sont d’ailleurs toujours en cours. Celui de Valneva et d’Ose Immuno.

Valneva, un groupe franco-autrichien (basé à Nantes), ne passe pas par l’ARN messager, c’est un vaccin classique qui devrait être disponible fin 2021, avec une capacité de 150 à 200 millions de doses. Le Royaume-Uni lui en a déjà réservé 60 millions de doses, pour 1,4 milliard d’euros, et l’Union européenne envisage de faire de même.

Egalement implantée à Nantes, la biotech OSE Immuno développe une nouvelle approche. Plutôt que de générer des anticorps, son objectif est de mettre en action un type de lymphocytes T, sentinelles mémoires du système immunitaire.

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